Le bilan des victimes de la guerre entre Israël et le Hezbollah a dépassé la triste barre des 3.000 tués. Le ministère de la Santé a annoncé lundi, en soirée, que 3.002 personnes ont été tuées et 13.492 autres blessées depuis le début de la guerre menée par Israël contre la formation chiite, alors que l’aviation israélienne poursuivait, sans relâche, ses frappes contre plusieurs régions du pays.
Celles-ci se sont encore une fois étendues à la capitale syrienne, ciblant en début de soirée des fermes situées près du mausolée Sayyida Zeinab, au sud de Damas, où des membres du Hezbollah sont installés. Deux personnes ont été tuées, sans que leur identité soit dévoilée. Deux heures plus tard, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichaï Adraee, a annoncé sur son compte X que le raid a ciblé un centre de renseignement du Hezb, qui était, selon lui, sous la direction de Ali Hussein Hazimé, “liquidé il y a un mois dans la banlieue sud de Beyrouth, en même temps que Hachem Safieddine”, le président du conseil exécutif du Hezbollah, alors pressenti pour succéder au chef assassiné de la formation, Hassan Nasrallah.
Pour la première fois, Avichaï Adraee a lancé aux Syriens le même avertissement qu’il a pris l’habitude d’adresser tous les jours aux Libanais: “La présence du Hezbollah et de ses installations parmi vous met en danger votre sécurité”.
Au Liban, le trait marquant de la journée reste le dynamitage de plusieurs quartiers de Mays el-Jabal, au Liban-Sud (le dynamitage a eu lieu dimanche, mais ce n’est que lundi que l’armée israélienne a diffusé une vidéo de cette triste opération), et l’annonce par l’armée israélienne de l’assassinat de deux cadres du Hezbollah. Le premier, Riad Rida Ghazzaoui, surnommé Abou Ali Rida, a été tué dans un raid sur Sultaniyé, au Liban-Sud. Il était l’un des chefs de l’unité d’élite Al-Radwane et avait pour mission de “planifier et de mener des attaques contre Israël”, selon Adraaee.
Ce dernier n’a pas identifié le second cadre hezbollahi, tué, selon lui, à Safad el-Battikh, toujours au Liban-Sud.
Par ailleurs, trois personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne israélienne sur la localité de Arabsalim, dans le caza de Nabatiyé.
Une autre frappe au drone a fait un tué à Haris. Les villages de Bint Jbeil, Chebaa, Aitaroun, Yaroun, Yater, Maroun el-Ras et la ville Tyr ont été également ciblés par des raids aériens.
Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne a par ailleurs affirmé en fin de journée que “le Hezbollah a placé une énorme quantité d'explosifs sous les maisons de civils à Yarin, un village sunnite de Bint Jbeil”.
Sur son compte X, il a indiqué que “l'armée israélienne a trouvé une fosse contenant plus d'une demi-tonne d'explosifs, creusée il y a longtemps dans le village, avant la guerre et avant l'évacuation de ses habitants”.
Dans la Békaa, le siège du conseil municipal de Douris a subi des dégâts considérables, à cause d’un raid sur une maison voisine.
Attaques du Hezbollah
Pour sa part, le Hezbollah a revendiqué, dans une série de communiqués, des tirs de missiles sur les localités israéliennes d’Eilat Hashahar, Sha'al, Hatsor, Dalton, Nahariya, Safed et Yesud HaMa'ala. La chaîne israélienne 12 a déclaré que 70 roquettes avaient été lancées depuis le Liban vers Israël depuis lundi matin.
Le Hezb a indiqué en soirée avoir visé la base de Meron pour la troisième fois, lundi.
Commentaires