Les États-Unis ont fermement rejeté jeudi les accusations du comité spécial de l’ONU selon lesquelles les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza présentent les "caractéristiques d’un génocide". "C'est quelque chose que nous désapprouvons sans équivoque", a déclaré Vedant Patel, porte-parole du département d’État américain, ajoutant que "ce type de formulation et ces types d’accusations sont très certainement infondés".
Le rapport onusien, couvrant la période d’octobre 2023 à juillet 2024, met en lumière les "pertes civiles massives" causées par les opérations militaires israéliennes et accuse Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre. Il sera présenté lundi à l’Assemblée générale de l’ONU.
Les accusations de HRW également réfutées
Washington a également rejeté un rapport de Human Rights Watch (HRW), publié jeudi, qui affirme que les ordres d’évacuation à répétition de l’armée israélienne mènent à des déplacements forcés constituant un "crime contre l’humanité". Vedant Patel a précisé que les États-Unis n’avaient "pas constaté de déplacements forcés spécifiques", insistant sur le fait qu’il est "acceptable de demander aux civils d’évacuer temporairement une zone pour des raisons de sécurité".
HRW, pour sa part, estime que les déplacements forcés des Gazaouis sont intentionnels et font partie d’une politique d’État visant à expulser durablement les habitants de certaines zones, ce qui constituerait un "crime de guerre".
Israël rejette toute accusation
Israël, qui n’a pas encore réagi officiellement aux conclusions du comité onusien, a qualifié les accusations de HRW de "totalement fausses". Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a dénoncé sur le réseau X une rhétorique "détachée de la réalité".
En parallèle, des témoignages poignants de Gazaouis déplacés continuent d’émerger, tandis que l’ONU estime à 1,9 million le nombre de personnes déplacées depuis le début du conflit en octobre 2023. Malgré les appels internationaux, les États-Unis continuent de défendre les actions d’Israël, tout en affirmant que des "lignes rouges", comme le déplacement forcé durable, ne doivent pas être franchies.
Avec AFP
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