Le chef du Hezbollah, Naïm Kassem, a affirmé, mercredi, l’engagement de sa formation “à contribuer activement à l’élection d’un président de la République”, indiquant que “les démarches du Hezbollah sur le plan interne s’inscrivent dans le cadre de l’accord de Taëf”. Il s’agit clairement d’une tentative de courtiser les Libanais, qui l’accusent de bloquer les institutions et de conduire le pays à sa perte. Toutefois, il a maintenu sa position sur le triptyque “armée-peuple-résistance”, un principe cher à la milice pro-iranienne, qui lui sert à justifier la possession d’armes illégales.
Concernant la proposition de cessez-le-feu négociée par l’intermédiaire d’Amos Hochstein, envoyé spécial américain pour le Liban, le secrétaire général a assuré avoir reçu la proposition américaine et soumis des commentaires. “Le président de la Chambre, Nabih Berry, a également des remarques avec lesquelles nous sommes en accord”, a-t-il ajouté, indiquant que la balle est à présent dans le camp israélien. “Nous avions déjà accepté la proposition Biden-Macron dans l'optique de mettre fin à la guerre, mais ils ont assassiné le secrétaire général. La partie israélienne s'attend à obtenir ce qu'elle veut par accord, et non sur le terrain, ce qui n'est pas envisageable. Aujourd’hui, il est impossible qu'Israël nous batte et nous impose ses conditions. Nous sommes des hommes du terrain et nous le resterons.”
En outre, il a affirmé que le Hezbollah ciblerait le "centre de Tel Aviv" en riposte aux frappes israéliennes sur Beyrouth, assurant que l’État hébreu doit «payer le prix». À titre de rappel, les quartiers de Ras el-Nabeh, Mar Elias et Zokak el-Blat, situés au cœur de Beyrouth, ont été ciblés dimanche et lundi derniers.
Le chef de la formation pro-iranienne a par ailleurs reconnu que le Hezbollah avait traversé une phase de “confusion” environ dix jours après l’assassinat de son prédécesseur, Hassan Nasrallah.
Commentaires