Maintenant que la guerre est terminée, vous nous devez des excuses. À nous, à nos enfants, à nos femmes, à notre terre, à notre Beyrouth, à notre économie, à notre Sud, à chaque bâtiment détruit et à chaque citoyen déplacé! Sortez de votre silence et assumez vos fautes. Les “si j’avais su” ne suffiront pas cette fois-ci, et n’effaceront pas les stigmates gravés dans nos âmes, dans nos villes et nos villages dévastés. Vous êtes coupables. Vous êtes responsables. Notre sang restera sur vos mains.
Nous avons gardé le silence. Des heures, des jours, des mois. Nous avons enduré la destruction, les déplacements forcés et le spectacle de notre patrie assassinée. Nous avons subi votre arrogance, vos discours sur des victoires illusoires et même votre fierté indécente de sacrifier nos vies. Vous avez compromis notre terre et la sécurité de ce pays, marchandant les vies de nos femmes et de nos enfants.
Maintenant que la guerre est finie, il est temps de vous taire. De reconnaître vos torts. De jeter aux oubliettes vos discours empreints d’arrogance. Ce qui a précédé ce septembre noir, ainsi que votre prétendu front de soutien, n’est plus.
Aujourd’hui, vous devez admettre vos erreurs…
Les “si j’avais su” (expression de Hassan Nasrallah après la guerre destructrice du Hezbollah contre Israël en 2006) ne suffiront pas cette fois-ci et n’effaceront pas les stigmates gravés dans nos cœurs, nos villes et nos villages dévastés. Vous êtes coupables. Vous êtes responsables. Notre sang restera sur vos mains.
Vous qui avez menti, manipulé, prétendu qu’un “soutien” sauverait Gaza… Qu’en est-il de Gaza aujourd’hui? Détruite, affamée, massacrée. Qu’avez-vous fait pour elle?
Rien, si ce n’est aggraver son calvaire, vous érigeant en obstacle à ses négociations. Vous avez trompé Gaza comme vous nous avez trompés.
Vous qui proclamiez qu’Israël était “plus fragile qu’une toile d’araignée”. Et pourtant, nous n’avons plus de toits au-dessus de nos têtes. Seulement les ruines d’un pays dévasté par des milliers de missiles et d’obus. Nous avons été contraints d’implorer un cessez-le-feu, prêts à offrir à “l’ennemi” tout ce qu’il exige pour arrêter l’hémorragie.
Vous qui scandiez: “Nous protégeons et nous construisons”, vous n’avez ni protégé, ni construit. Vous n’avez fait que détruire, transformant nos vies en un décompte morbide de martyrs et de débris.
Vous êtes un mensonge. Vos armes sont une malédiction. Votre résistance est dépassée.
Vous êtes le visage de la mort dans ce pays, et nous en avons assez de “mourir”. Assez de votre soumission à l’Iran, cet Iran qui vous a ridiculisés, trahis, et a vendu votre résistance.
Pas une seule goutte de sang iranien n’a été versée, alors que le nôtre a coulé à flots par votre faute.
Et maintenant que la guerre est terminée, excusez-vous. Encore et encore.
Peut-être, un jour, aurons-nous la clémence de pardonner vos crimes: contre nous, contre le Liban, contre le Sud qui est à nous bien plus qu’il n’est à vous.
Excusez-vous, puis taisez-vous. Épargnez-nous vos discours absurdes, cessez de distribuer des leçons de morale inconsistantes qui ne reflètent en rien vos actes.
Et ne tentez pas de nous qualifier de “collaborateurs. Qui, sinon vous, sont les véritables collaborateurs?!
Regardez votre banlieue, dévastée par des traîtres issus de vos propres rangs.
Regardez vos leaders assassinés, vos secrets dévoilés, et cet ennemi qui a infiltré vos propres bastions.
Taisez-vous. Vous êtes les maîtres de la trahison. Vous avez sacrifié la nation, brandissant la résistance comme un slogan creux, jamais comme une réalité.
De grâce, taisez-vous… Et excusez-vous.
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