Le Qatar a averti mardi que l'action militaire ne pourrait pas résoudre la crise en Syrie après une offensive fulgurante de rebelles qui ont pris le contrôle d'Alep et des zones environnantes.
"La solution politique est le seul moyen de mettre fin aux souffrances du peuple syrien", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.
"Nous insistons sur la nécessité d'épargner aux civils les conséquences de cette escalade militaire. Nous exhortons toutes les parties à une désescalade immédiate et soulignons la nécessité d'assurer l'entrée de l'aide", a-t-il ajouté.
Le Qatar s'oppose au président syrien Bachar el-Assad et refuse de normaliser ses relations avec Damas malgré le rapprochement d'autres pays de la région avec la Syrie au cours des dernières années.
Le Qatar et d'autres pays arabes ont rompu avec la Syrie en 2011 après que M. Assad a ordonné la répression brutale d'un soulèvement qui s'est transformé en un conflit ayant fait plus de 500.000 morts, déplacé des millions de personnes et provoqué l'intervention de puissances étrangères.
Le porte-parole a déclaré que le Qatar fournissait une aide humanitaire aux Syriens en coordination avec la Turquie, ajoutant que "sur le plan politique, nous continuons à soutenir tout effort dans la région pour réaliser les aspirations du peuple syrien".
Il n'a pas confirmé les projets de discussions sur la Syrie entre les responsables iraniens, russes et turcs lors du prochain forum de Doha, une conférence annuelle pour le dialogue politique, évoqués par des médias d'État iraniens.
Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et d'autres factions rebelles ont lancé le 27 novembre une offensive fulgurante dans le nord-ouest de la Syrie, s'emparant de dizaines de localités ainsi que d'une grande partie de la deuxième ville du pays, Alep.
Les combats et bombardements, les premiers de cette ampleur depuis 2020, ont fait 514 morts, dont 92 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Avec AFP
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