Le Liban redoute un effondrement de la trêve alors qu’Israël hausse le ton
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Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a souligné mardi devant ses visiteurs que “les contacts diplomatiques se sont intensifiés depuis lundi pour mettre fin aux violations israéliennes du cessez-le-feu” et plaidé pour une stabilisation de la situation à la frontière sud.  

M. Mikati a affirmé avoir insisté, lors de ces contacts, sur la nécessité d’un “retour à la normale, à la frontière, afin que les déplacés puissent regagner leurs villages et que l’armée se déploie au Liban-Sud”.

Il a indiqué que l’annonce faite mardi par l’armée pour recruter des soldats s’inscrit dans le prolongement de la décision du gouvernement de renforcer la présence des forces régulières au sud du Litani, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

Netanyahou: La guerre avec le Liban n’est pas finie

Dans le même temps, Tel Aviv menaçait de reprendre la guerre contre le Liban, après la reprise des raids mortels, lundi soir, à la suite d’un tir du Hezbollah sur une position militaire israélienne dans le secteur des hameaux de Chebaa. Ce tir était une riposte aux violations israéliennes du cessez-le-feu, avait indiqué la formation pro-iranienne.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a ainsi déclaré mardi que son pays est “dans un état de trêve et non pas de fin de guerre avec le Liban”. Il a affirmé “gérer le cessez-le-feu d’une main de fer”, en “réagissant contre toute violation, qu’elle soit mineure ou importante”.

Son ministre de la Défense, Israël Katz, est allé plus loin en assurant que l’État libanais sera tenu pour responsable de toute violation de la trêve.

“Si la guerre reprend, nous agirons avec force, nous irons plus loin, et la chose la plus importante qu' ‘ils’ doivent savoir est que l’État libanais ne sera pas épargné”, a-t-il averti.

“Si, jusqu'à présent, nous avons établi une distinction entre l'État libanais et le Hezbollah, ce ne sera plus le cas“, a-t-il ajouté lors d'une tournée dans le nord israélien.

M. Katz a considéré l'attaque du Hezbollah, lundi, comme “un premier test”.

Le gouvernement libanais doit “autoriser l'armée libanaise à assumer ses fonctions, à éloigner le Hezbollah de la zone frontalière jusqu’au nord du Litani et à démanteler ses infrastructures¸ S'il ne le fait pas et si l'accord s'effondre, ce sera une autre paire de manches”, a-t-il menacé.

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