Le secrétaire général de l'Association des banques du Liban (ABL), Fadi Khalaf, a estimé que les défis auxquels sont confrontés les banques et l'État nécessitent une coopération étroite et des solutions innovantes. Il a insisté sur le fait que ni les banques ni l'État ne peuvent être tenus responsables pour ne pas avoir fait valoir leurs droits respectifs.
M. Khalaf a appelé à des décisions audacieuses et des actions concrètes, à prendre impérativement avant la mi-janvier 2025. À défaut, les banques pourraient envisager de porter plainte contre l'État, une démarche qui exercerait une pression accrue sur les actifs résiduels de l'État et risquerait d'entraîner des conséquences que ce dernier “ne pourrait supporter”, a-t-il mis en garde. Il a également averti que de telles plaintes de la part des banques locales “pourraient perturber le statu quo et encourager les détenteurs d'obligations internationales à engager des actions similaires”, exacerbant ainsi la crise plutôt que de contribuer à sa résolution.
Ces propos ont été tenus par M. Khalaf dans le préambule du rapport mensuel de l’ABL, intitulé “Les euro-obligations et la période de cinq ans”.
Face à cette situation critique, il a insisté sur l'urgence pour l'État d'adopter des mesures sérieuses et immédiates, notamment en promulguant des lois qui préservent les droits des banques et des déposants. Il a également souligné la nécessité de renforcer le dialogue entre les parties prenantes, à savoir l'État, les banques et les détenteurs d'obligations, tant locaux qu'internationaux, afin de parvenir à des solutions justes et durables.
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