Anjo Rihane remonte sur scène avec \
Anjo Rihane s'apprête dans les coulisses. ©Anjo Rihane

Anjo Rihane reprend sa pièce en solo Moujaddara Hamra, écrite et mise en scène par Yahya Jaber. Prévue le 1ᵉʳ février 2025 au Casino du Liban, cette performance promet une soirée théâtrale inoubliable. L’actrice partage avec Ici Beyrouth son expérience sur scène.

L’actrice Anjo Rihane maîtrise son jeu et dompte la scène dans la pièce Moujaddara Hamra. Écrite et mise en scène par le talentueux Yahya Jaber, cette pièce promet une soirée captivante d’émotions et de narration intense. Prévue le 1ᵉʳ février 2025 à 20h30, elle sera jouée au Casino du Liban. Lors d’un entretien avec Ici Beyrouth, Anjo Rihane révèle sa passion et son engagement pour la scène.

Anjo Rihane a remporté le prix de la Meilleure actrice pour sa performance dans Moujaddara Hamra, où elle incarne plusieurs femmes avec une profondeur saisissante. Seule sur scène, elle donne vie aux voix silencieuses ou opprimées, incarnant leurs mouvements, leurs émotions et leurs histoires. De l’éditrice divorcée à Paris à la veuve de 43 ans en quête d’amour, elle explore des vies marquées par la tradition et la résilience. Cette pièce, alliant habilement comédie et tragédie, plonge dans un univers domestique qui reflète les luttes partagées des femmes de la région. La capacité de Rihane à captiver son public pendant 1h45, en passant d’un personnage à l’autre avec aisance, laisse une impression durable.

Quel est votre ressenti d’incarner le même rôle? Que vous apporte le public à chaque performance?

Pour moi, le théâtre est le miroir des nations. Pour comprendre une culture, il faut découvrir son théâtre. Avec l’essor des réseaux sociaux, le théâtre a retrouvé son attrait, fascinant davantage de spectateurs qui ont besoin de ce face-à-face réel. Voir des acteurs en direct crée une magie unique, favorisant l’empathie et le dialogue. Le théâtre offre une atmosphère incomparable, où le public est entièrement immergé, déconnecté de ses téléphones et concentré sur les artistes.

Moujaddara Hamra est-elle à vos yeux une expérience viscérale? 

Dans Moujaddara Hamra, j’ai joué près de 400 représentations et aucune n’a été identique. Chaque public apporte une énergie différente, enrichissant chaque expérience scénique. La pièce puise son essence dans la société libanaise, abordant les luttes et les triomphes des gens, permettant au public de voir leurs propres histoires reflétées sur scène.

Comment parvenez-vous à vous détacher d’un personnage que vous avez tant de fois incarné?

Un script atteint l’excellence lorsqu’il est minutieusement écrit et développé. Moujaddara Hamra a nécessité une année complète avec Yahya Jaber, avec de nombreuses révisions. Chaque personnage est conçu avec des traits uniques et des émotions authentiques. Reprendre cette pièce, c’est comme revivre un voyage personnel à chaque fois. Initialement nerveuse sur scène, j’ai appris à savourer chaque interaction avec le public. Cette pièce fait désormais partie de moi.

Un message aux jeunes acteurs libanais?

J’encourage les jeunes artistes à plonger dans l’univers du théâtre. C’est un espace d’apprentissage, de créativité et d’imagination sans limites. Le théâtre donne vie aux histoires, invitant le public à imaginer les personnages et les décors à sa manière unique.

 

Commentaires
  • Aucun commentaire