À la suite de la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Liban, les compagnies aériennes internationales ont commencé à rétablir progressivement leurs liaisons avec le Liban. Pendant le conflit (septembre-novembre 2024), elles avaient suspendu leurs vols vers l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) à cause des risques sécuritaires.
Dès le début de l’intensification du conflit entre le Hezbollah et Israël, en septembre 2024, toutes les compagnies aériennes internationales ont pris la décision de suspendre leurs liaisons avec le Liban. Parmi elles, des géants du transport aérien comme Air France, Lufthansa et Turkish Airlines ont arrêté leurs vols à destination de Beyrouth. Leurs préoccupations portaient avant tout sur la sécurité des passagers et du personnel en raison des bombardements et de l'impossibilité de garantir des conditions sûres pour l’atterrissage et le décollage des avions. Par conséquent, la compagnie nationale, Middle East Airlines (MEA) assurait seule les liaisons entre le Liban et les autres pays du monde.
L’arrêt de la desserte du Liban par les compagnies internationales a non seulement limité les déplacements des Libanais, mais elle a aussi eu un impact négatif sur le tourisme, un secteur déjà fragile. En outre, l’économie libanaise, durement touchée par les crises internes, a vu sa situation se détériorer davantage avec cette rupture des connexions internationales.
Retour des compagnies internationales
Si certaines compagnies ont recommencé à desservir Beyrouth dès décembre, d’autres viennent tout juste de remettre Beyrouth sur leur planning. Ainsi, Air France, Emirates Airlines, Cyprus Airways et FlyDubai ont repris leurs vols vers le Liban le 1er février. Air France opèrera 5 vols par semaine pour commencer, avant de passer à 7, Cyprus Airways 3 vols, les mardis, jeudis et vendredis, Emirates Airlines, tout comme Fly Dubai,7 vols hebdomadaires, à raison d’un par jour.
La Royal Jordanian, quant à elle, a repris ses vols quotidiens dès début décembre, ainsi que la Turkish Airlines, Ethiopian Airlines, Qatar Airways, Pegasus Airlines, Air Arabia, Etihad Airways, Kuwait Airways, Iraqi Airways, EgyptAir et SundAir.
Transavia, la compagnie low-cost du groupe Air France, doit reprendre ses liaisons le 13 février entre Beyrouth et Paris 3 fois par semaine, les mardis, mercredis et jeudis. À partir du mois de mars, elle opèrera 7 vols, à raison d’un vol par jour. Toutefois, la reprise de ses liaisons avec les autres villes françaises, n’a pas encore été signalée.
Le groupe Lufthansa qui comprend aussi Swiss et Eurowings, maintient la suspension de ses vols jusqu’à fin février, mais devrait évaluer la situation à la mi-février. De même, la compagnie Aegean Airlines, prisée par les Libanais, n’a pas encore remis Beyrouth sur la carte de ses destinations.
“Toutes les compagnies aériennes desservant Beyrouth (environ 60) ne sont pas encore de retour, mais cela est normal parce que beaucoup opèrent uniquement pendant les hautes saisons”, a indiqué à Ici Beyrouth Jean Abboud, président du Syndicat des propriétaires d'agences de voyage. Il a tenu toutefois à préciser que l’activité à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) a retrouvé 85% de son niveau habituel par rapport à 2024. “Ce qui est très bien, après tout ce que le Liban a traversé, surtout que c’est une saison morte dans le secteur des voyages”, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est des réservations, M. Abboud estime qu’elles vont bondir dès la formation du gouvernement.
Selon les chiffres communiqués par l’AIB, le nombre de passagers a dévissé de 20,8% entre 2023 et 2024.
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