Le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, s'est engagé mercredi à former un gouvernement réformateur qui fonctionnera sans blocage interne, promettant la transparence et l'unité alors que le Liban est confronté à des défis nationaux urgents.
S'exprimant lors d'une conférence de presse au palais de Baabda après sa rencontre avec le président Joseph Aoun, M. Salam a exposé sa stratégie pour constituer un Cabinet qui privilégie la compétence, l'harmonie interne et la solidarité ministérielle. “Je veux être transparent avec le peuple libanais sur la formation de notre gouvernement”, a-t-il déclaré. “Vos aspirations sont mon guide, et je suis déterminé à constituer un Cabinet qui, non seulement réponde à des normes élevées de compétence, mais fonctionne également dans une harmonie interne totale et une solidarité ministérielle inébranlable. Je ne permettrai à aucune perturbation interne de faire dérailler nos efforts.”
M. Salam a reconnu que le long processus de formation a été entravé par des pratiques enracinées et des intérêts étroits résistants au changement. Toutefois, il s'est dit convaincu qu'en adhérant strictement à la Constitution et aux critères nouvellement établis, le gouvernement sera capable de s'attaquer aux problèmes cruciaux du Liban.
Répondant aux préoccupations concernant les mesures qui vont au-delà des exigences constitutionnelles, telles que l'interdiction pour certains candidats aux élections d'occuper un poste et la limitation des affiliations à deux partis, M. Salam a expliqué: “Bien que ces mesures ne soient pas imposées par notre Constitution, j'ai choisi de les mettre en œuvre en tant que garanties supplémentaires. Elles garantiront que notre gouvernement reste indépendant et que les prochaines élections se déroulent de manière libre, équitable et transparente.”
Le Premier ministre désigné a également souligné que, bien que les partis politiques soient essentiels dans une démocratie saine, l'accent doit actuellement être mis sur une gouvernance efficace plutôt que sur les divisions partisanes. “Le Liban se trouve à un carrefour critique”, a-t-il déclaré. “Notre tâche consiste à jeter les bases d'une réforme globale et d'une reconstruction de l'État.”
M. Salam a finalement réaffirmé son engagement envers la nation, promettant de travailler sans relâche pour orienter le Liban vers un avenir fondé sur des réformes solides et l’unité nationale.
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