
Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié lundi d'"illégale" la décision des États-Unis de mettre fin à une dérogation aux sanctions imposées à Téhéran qui avait permis à l'Irak d'acheter de l'électricité à l'Iran.
Les importations de gaz et d'électricité en provenance de l'Iran voisin représentent un tiers des besoins énergétiques de l'Irak, pays aux immenses richesses pétrolières mais ravagé par des décennies de conflits et confronté à des délestages quotidiens.
L'Irak bénéficiait depuis 2018 d'exemptions de la part des États-Unis pour acheter de l'électricité et du gaz à l'Iran, en dépit des sanctions américaines qui visent ce pays.
Washington a mis fin samedi à cette dérogation, qui est la dernière mesure en date de l'administration Trump contre l'Iran pour tarir ses sources de revenus.
"Les sanctions unilatérales américaines contre la nation iranienne n'ont aucune justification ni base légale", a estimé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, qualifiant cette décision d'"absolument illégale".
Le président américain, Donald Trump, a été l'artisan d'une politique dite de "pression maximale" à l'encontre de l'Iran durant son premier mandat (2017-2021), avec le rétablissement de sanctions pour affaiblir le pays économiquement et l'isoler sur la scène internationale.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, M. Trump se dit désormais favorable à des négociations avec l'Iran pour encadrer son programme nucléaire.
Mais il a également renforcé les sanctions contre Téhéran et mis en garde contre une éventuelle intervention militaire, faute d'accord.
Les États-Unis de Donald Trump se sont retirés en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt et qui offrait à l'Iran un allègement des sanctions en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires.
La Russie est partie de cet accord signé également par la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Chine.
Téhéran est revenu sur ses engagements en représailles au retrait américain, et a depuis fait progresser son programme nucléaire.
Avec AFP
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