Le Conseil des ministres, réuni jeudi au palais présidentiel de Baabda, a approuvé le train de nominations militaires et sécuritaires, le recrutement en trois étapes de 4.500 soldats ainsi que le projet de loi visant à réviser les dispositions fiscales figurant dans le budget 2025.

Ainsi, le général de brigade, Rodolphe Haykal, a été nommé commandant en chef de l'armée, à l’heure où Hassan Choucair a été assigné au poste de directeur général de la Sûreté générale, un poste traditionnellement revendiqué par la communauté chiite. Par ailleurs, c’est au général Edgar Lawandos qu’a été attribuée la fonction de directeur général de la Sécurité de l’État, alors que Raëd Abdallah a été désigné à la tête des Forces de sécurité intérieure. En outre, le général de brigade Merched Sleimane a été nommé directeur général adjoint de la Sécurité de l’État.

“Ces désignations reposent sur l'expérience et la compétence, avec un souci constant du respect des normes et des critères de qualification”, a souligné le ministre de l’Information, Paul Morcos, à l’issue de la séance ordinaire tenue sous la présidence du chef de l’État, Joseph Aoun et du Premier ministre, Nawaf Salam.

De son côté, le ministre des Finances, Yassine Jaber, s’est penché sur la question des dispositions fiscales du budget 2025, expliquant que les amendements nécessaires ont été effectués à cet effet et qu’ils feront l’objet de discussions lors de la prochaine séance du gouvernement. C’est dans ce contexte que le président Aoun a exhorté le ministre des Finances à assurer un contrôle rigoureux des dépenses publiques. Il a également insisté sur l'application de l'article 118 de la loi sur la comptabilité publique, qui impose un suivi trimestriel des finances, appelant à une soumission régulière de rapports au gouvernement.

M. Aoun a ensuite exposé aux ministres les résultats de ses discussions avec la délégation du Fonds Monétaire International (FMI), faisant état de la création d'un comité qui sera chargé du suivi de ces discussions. Cette instance sera présidée par le ministre des Finances et inclura notamment le ministre de l'Économie, le gouverneur par intérim de la Banque centrale du Liban, ainsi que la conseillère du Premier ministre, Lamia Moubayyed. M. Aoun a souligné que le FMI insiste sur l’urgence de parvenir à un accord avant l’été 2025, déplorant les expériences précédentes jugées peu concluantes. L'objectif: restaurer la confiance, tant à l’échelle nationale qu'internationale, grâce à des réformes économiques, financières et bancaires. La délégation a également souligné la nécessité de nommer rapidement un gouverneur à la Banque centrale et de mettre en place un centre de données unifié au sein du ministère des Finances, selon le chef de l’Etat. Deux réformes législatives sont aussi jugées prioritaires pour le FMI, toujours selon les propos du président Aoun: la modification de la loi sur le secret bancaire et l’adoption du texte portant sur la restructuration bancaire.

L’augmentation du tarif horaire des enseignants contractuels a également été approuvée, comme l’a confirmé la ministre de l’Éducation, Rima Karamé.

Sécurité et libérations de prisonniers

Abordant la situation en Syrie, le président a assuré que les forces de sécurité ainsi que les ministères de l’Intérieur et de la Défense restent en état d’alerte maximale face aux récents développements.

Il a également salué la libération de cinq prisonniers libanais détenus en Israël depuis la dernière guerre, précisant que cette avancée est le résultat de négociations indirectes.

Il convient de souligner, à cet égard, qu’une rencontre entre MM. Aoun et Salam a précédé le Conseil des ministres. Les derniers développements et la situation sécuritaire générale ont été débattus.  

Une séance extraordinaire du Conseil des ministres se tiendra lundi pour étudier les mécanismes relatifs aux nominations au sein des postes administratifs. Celle-ci aurait lieu au Sérail.

 

 

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