Le Hezbollah prêt à engager des discussions sur l'avenir de ses armes?
Un responsable du Hezbollah annonce la disposition de la formation à discuter du désarmement. ©Al-Markazia

Un haut responsable du Hezbollah a annoncé, mardi, à l’agence Reuters, que la formation “serait disposée à engager des discussions sur l’avenir de ses armes, notamment avec le président de la République, Joseph Aoun, à condition que l’armée israélienne se retire du Liban-Sud et mette fin à ses frappes aériennes continues contre le pays”. 

Le responsable susmentionné a également souligné que la question du désarmement devrait être abordée “dans le cadre d’une stratégie de défense nationale”. Selon des sources politiques libanaises, le président Aoun envisagerait d’entamer prochainement des pourparlers avec le Hezbollah à ce sujet.

Cette annonce intervient à un moment où les tensions sécuritaires, bien qu'atténuées par un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, continuent de peser sur le Hezb et incitent le Liban à imposer ce désarmement. D’autant plus que la visite de trois jours de l’envoyée spéciale adjointe du président américain à Beyrouth, Morgan Ortagus, a été principalement axée sur cette affaire.

Dans un entretien accordé mardi à Sky News Arabia, l’émissaire américaine a réaffirmé que “le désarmement du Hezbollah faisait partie de la politique de pression maximale de l'administration Trump vis-à-vis de l'Iran”. Selon elle, la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU stipule clairement que le Hezbollah doit être désarmé sur tout le territoire libanais. Et d’ajouter que l'armée libanaise, avec ses capacités actuelles, serait en mesure de mener à bien cette tâche.

À cela, des sources libanaises proches du dossier ont expliqué que “le Liban avait, jusqu’à présent, respecté les exigences de la résolution 1701 en déployant environ 7.000 soldats dans le sud du pays pour étendre le contrôle de l’État”, comme l’a rapporté l’agence de presse libanaise, Al-Markazia. 

Toujours selon ces sources, “aucune avancée significative ne pourrait être réalisée avant l’issue des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran, en cours à Oman”. 

 

 

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