Le gouvernement approuve des compensations pour les enseignants du public
Le gouvernement a tenu sa réunion, vendredi, au Sérail, sous la présidence du Premier ministre, Nawaf Salam. ©Al-Markazia

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi un décret accordant des compensations financières aux employés du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Une décision saluée par les enseignants des écoles publiques.

Le décret, qui intègre les amendements proposés par le Conseil d’État, devrait entrer en vigueur dès sa signature, prévue en début de semaine prochaine, par le président de la République.

Fait exceptionnel, le gouvernement a décidé de procéder au versement des compensations sans attendre leur publication au Journal officiel, afin d’accélérer l’application de ces droits, en suspens depuis des mois.

«Cette décision rétablit une forme de justice pour les enseignants», a réagi le député Achraf Baydoun dans un post Facebook, soulignant le poids financier et moral qu’a représenté ce retard pour le secteur éducatif public, déjà fortement affaibli par la crise économique.

Les enseignants du public, comme l’ensemble des fonctionnaires, réclament depuis des mois une revalorisation de leurs salaires. Depuis l’effondrement économique de 2019, leurs salaires ont perdu plus de 90% de leur valeur.

Le gouvernement a également poursuivi l’examen de la loi sur la réorganisation du secteur bancaire. Une deuxième réunion sera consacrée à ce même dossier, demain. Elle se tiendra à 10h au Sérail.

Le ministre de l’Information, Paul Morcos, a indiqué que les discussions avaient franchi plus de la moitié du chemin, même si plusieurs détails techniques et juridiques restaient à clarifier, selon lui.

Le Conseil des ministres a par ailleurs approuvé le voyage des ministres des Finances, Yassine Jaber, et de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, en Irak, où ils doivent poursuivre, à la tête d’une délégation officielle, les discussions relatives à l’achat de fuel-oil irakien.

Il a décidé de s’attaquer au dossier des salaires et de lancer une étude globale des salaires dans le secteur public en vue d’un rééquilibrage, à travers notamment le nouveau projet de budget.

Entre autres décisions, il a donné son feu vert à une proposition du ministère des Travaux publics et des Transports concernant le contrat de maintenance et d’exploitation des bâtiments de l’Aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri, conclu entre le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et la société Middle East Airports Services.

La décision vise à réactiver et à appliquer pleinement les dispositions du contrat, tout en définissant un mécanisme clair de transfert des crédits nécessaires au CDR.

Le Conseil des ministres a en outre approuvé le déblocage des montants nécessaires au titre de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), afin de permettre la poursuite des travaux de réhabilitation de l’autoroute de Chekka, dont une partie avait été bloquée par un effondrement de rochers.

 

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