Aoun et Chareh en visite quasi simultanée au Qatar
©Al-Markazia

Le président Joseph Aoun s’est rendu mardi au Qatar pour une visite officielle de vingt-quatre heures, à l’invitation de l’émir Tamim ben Hamad al-Thani. Fait intéressant: le chef de l’État a devancé de quelques heures seulement à Doha le président syrien, Ahmad el-Chareh.

Sur son compte X, la présidence du Conseil a annoncé que M. Aoun est accompagné du chef de la diplomatie, Joe Rajji. L’ambassadrice du Liban au Qatar, Farah Berry, les rejoindra, à leur arrivée, notamment pour les pourparlers élargis qui succèderont au tête-à-tête entre le président libanais et son hôte qatari. À l’ordre du jour principalement, la reconstruction du Liban à la suite de la guerre destructrice entre le Hezbollah et Israël.

Doha a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de contribuer au processus qui va permettre au Liban d’effacer les séquelles de la guerre dans laquelle le Hezb a entraîné le pays, le 8 octobre 2024, pour soutenir le Hamas dans sa guerre contre Israël.

D’autres sujets d’intérêts communs seront également discutés, dont éventuellement l’extension de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et le contrôle des frontières avec la Syrie et Israël, ainsi que la mise en œuvre des réformes.

Il convient de rappeler que lors de sa visite à Beyrouth, en février 2025, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdel Rahman al-Thani, avait pratiquement conditionné toute aide de son pays à un “rétablissement de la stabilité au Liban”.

Le chef de l’État sera de retour demain, mercredi, en fin de matinée à Beyrouth.

Avant son départ, dans un entretien accordé au média panarabe Al-Araby al-Jadeed, M. Aoun avait notamment affirmé que l’année 2025 sera celle de “la centralisation de toutes les armes aux mains de l’État”. Il avait rejeté toute idée de reproduire le modèle irakien du Hachd al-Chaabi pour intégrer le Hezbollah au sein de l’armée nationale.

Dans une autre interview accordée à la chaîne Al-Jazeera, il a assuré que la décision de centraliser les armes “a été actée” et que “les discussions portent sur les moyens de la mettre en œuvre”.

 

 

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