
L’armée libanaise a démantelé «plus de 90%» de l’infrastructure du Hezbollah près de la frontière avec Israël depuis le cessez-le-feu de novembre, a annoncé mercredi un responsable libanais de sécurité.
«Nous avons démantelé plus de 90% de l’infrastructure dans la zone au sud du Litani», a indiqué à l’AFP ce responsable, qui a requis l’anonymat en raison du caractère sensible du sujet.
Une proportion que le président Joseph Aoun a confirmée dans un entretien accordé à Sky News Arabia, lorsqu’il a souligné que «l’armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays».
L’accord de trêve de novembre, qui a mis fin à plus d’un an d’hostilités entre le Hezbollah et Israël, reposait sur une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui stipule que les troupes libanaises et les Casques bleus des Nations unies doivent être les seules forces présentes dans le sud du Liban.
Conformément à cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants jusqu’au nord du Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud de cette ligne.
Une grande partie de l’infrastructure souterraine du Hezbollah dans le sud a été «remblayée et scellée» par l’armée, a indiqué le responsable.
Les militaires ont également renforcé leur contrôle sur les points de passage vers la zone au sud du Litani «pour empêcher le transfert d’armes depuis le nord du fleuve vers le sud».
En visite aux Émirats arabes unis, M. Aoun a déclaré que l’armée libanaise «remplit son rôle sans aucun problème ni opposition».
Il a aussi précisé que le seul obstacle au déploiement total des soldats dans la zone frontalière est «l’occupation par Israël de cinq positions frontalières».
Selon l’accord de cessez-le-feu, Israël devait retirer toutes ses forces du sud du Liban, mais ses troupes restent dans cinq positions qu’il considère comme «stratégiques».
Le responsable sécuritaire a par ailleurs déclaré que le Hezbollah coopérait avec l’armée. «Le Hezbollah s’est retiré et a dit ‘faites ce que vous voulez’. Il n’y a plus d’infrastructure militaire du Hezbollah au sud du Litani», a affirmé le responsable.
Il a ajouté que la plupart des munitions retrouvées par l’armée étaient soit «endommagées» par les bombardements israéliens, soit «dans un état si mauvais qu’il est impossible de les stocker», ce qui a poussé l’armée à les faire exploser.
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