Le mohafez du Liban-Nord mis à disposition du Conseil des ministres

Le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a affirmé qu’il n’y a pas eu de fraude aux municipales de Tripoli.

Peu avant la réunion du Conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a réaffirmé qu’il n’y a pas eu de fraude aux municipales de Tripoli, alors que les résultats du scrutin de dimanche se faisaient toujours attendre.

Il s’est ainsi voulu rassurant, une fois de plus, mais la décision du Conseil des ministres de mettre le mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra, à sa disposition, a renforcé les spéculations sur une éventuelle fraude.

La mise à disposition de Ramzi Nohra a d’abord été filtrée aux médias qui l’ont relayée, le gouvernement étant toujours en réunion. Le rôle au mohafez dans la gestion du scrutin de dimanche a été contesté par les membres de certaines listes électorales.

Le ministre de l’Intérieur devait la confirmer un peu plus tard à la MTV, mais en indiquant qu’elle «n’était pas liée aux élections de Tripoli ou à son appartenance à une partie politique déterminée», en allusion au Courant patriotique libre (CPL). Il n’a cependant pas exposé les motifs de cette décision.

Selon M. Hajjar, le décompte des résultats des élections à Tripoli est «sur le point de s’achever». «Tous les bulletins sont présents, rien n’a disparu», a-t-il affirmé. Le ministre a expliqué que dans certains bureaux de vote, il avait été nécessaire de reprendre intégralement le comptage, en insistant sur le fait qu’«il n’y a pas eu de fraude».

Il a indiqué qu’«en raison de l'absence de certains fonctionnaires, d’autres ont été appelés en renfort, mais plusieurs parmi eux manquaient d’expérience, ce qui a engendré certaines irrégularités dans le décompte». M. Hajjar n’a pas donné de détails à ce sujet, ajoutant: «C’est un fait que nous ne nions pas, mais tout s’est déroulé en présence des délégués et des médias, donc il n’y a pas eu de fraude».

Il a également annoncé que les commissions de décompte des voix, présidées par des magistrats, ont procédé à une reprise du dépouillement chaque fois que des irrégularités étaient constatées. Selon lui, «les commissions ont fourni un effort colossal, ce qui explique la durée du processus, mais c’était nécessaire pour garantir des résultats transparents et clairs».

En réponse à une question sur la possibilité de convoquer de nouvelles élections partielles, le ministre a déclaré: «Le ministère de l’Intérieur n’a pas la compétence pour relancer les élections. Ceux qui souhaitent contester les résultats des municipales doivent attendre leur proclamation pour déposer leurs recours devant le Conseil d’État».

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