Berry: Le Liban demande le renouvellement du mandat de la Finul
Le président du Parlement, Nabih Berri. ©Al-Markazia

Le président du Parlement, Nabih Berry, a déclaré au journal Asharq al-Awsat que la question du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) figurait en tête de l'ordre du jour de la réunion qu'il a récemment tenue avec le président Joseph Aoun.

M. Berry a indiqué qu'un comité avait été formé pour rédiger une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies demandant un renouvellement sans aucune modification. Il a souligné que le Liban, comme le lui a indiqué M. Aoun, n'avait connaissance d'aucune intention de modifier quoi que ce soit concernant la Finul et n'avait été informé par aucune partie internationale d'une réduction du nombre de forces internationales ou d'une révision de leurs missions.

Il a ajouté: «Nous attendons la visite prochaine à Beyrouth de l'envoyée spéciale adjointe des États-Unis au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, pour cerner la position réelle des États-Unis, au-delà des spéculations. C’est à partir de là que nous pourrons définir notre propre position, en réaffirmant notre attachement au rôle actuel de la Finul sans aucun amendement et notre exigence d’un retrait israélien en vue de la mise en œuvre de la résolution 1701.»

M. Berry s'est déclaré satisfait du climat qui a régné lors de sa rencontre avec M. Aoun, saluant au passage la position de la France.

Il a précisé: «Aucun changement de position de la part des États-Unis ne nous a été communiqué à ce stade, malgré les rumeurs sur des divergences au sein de l’administration américaine. Le Liban fondera sa position définitive sur la base de la décision que prendra le Conseil de sécurité au sujet du renouvellement, ainsi que sur la position de ce dernier à l’égard du contenu de la lettre adressée par le Liban à l’ONU.»

M. Berry a affirmé que «le Liban avait respecté l’ensemble de ses engagements dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, contrairement à Israël». Et d’ajouter: «Le Hezbollah reste engagé à le respecter. Il a coopéré avec l’armée libanaise, facilité son déploiement au sud du Litani dans les zones dont Israël s'est retiré, avec le soutien de la Finul. Il a remis ses armes et n'a pas opposé d'objection au démantèlement de ses installations militaires par l'armée. Il continue de respecter le cessez-le-feu et s’abstient de répondre aux violations et aux attaques israéliennes: pas une seule balle n’a été tirée depuis que le Liban s’est engagé dans cet accord qu’Israël a violé.»

Le chef du Parlement a par ailleurs souligné le rôle du comité de surveillance, et en arrière-plan celui des États-Unis, dans la nécessité d’amener Israël à respecter le cessez-le-feu. Il a estimé qu’il n’y avait aucune raison de mettre en doute la coopération du Hezbollah avec l’armée libanaise, ni son alignement sur la position de l’État, qui appelle à faire pression sur Israël pour qu’il se retire du sud.

M. Berry entamera ses réunions à Beyrouth lundi matin par une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Youssef Rajji.

 

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