Le Qatar aurait persuadé l'Iran d'accepter un cessez-le-feu avec Israël
Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani © Amer Hilabi / AFP

Le Qatar «a persuadé l'Iran» d'accepter un cessez-le-feu avec Israël après l'attaque de missiles iraniens ayant visé une base américaine sur son territoire, a affirmé mardi à l'AFP une source proche des négociations.

Selon elle, le Premier ministre qatari, cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a parlé aux responsables iraniens à la demande de Washington.

Après les tirs iraniens lundi soir sur la base d'Al-Udeid, «le président (Donald) Trump a dit à l'émir du Qatar qu'Israël avait accepté une proposition américaine de cessez-le-feu», avec Téhéran, a affirmé cette source sous couvert d'anonymat.

«Le président américain a ensuite demandé au Qatar d'aider pour que l'Iran accepte un accord (...) le vice-président JD Vance a parlé au premier ministre qatari (...) qui a persuadé l'Iran d'accepter la proposition lors d'un appel avec les Iraniens».

Israël a dit mardi avoir accepté le cessez-le-feu annoncé par Donald Trump, après 12 jours de guerre, tandis que le Conseil de sécurité nationale iranien a dit avoir forcé Israël à «accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression».

La veille, l'Iran a mené une attaque de missiles contre la plus grande base des Etats-Unis au Moyen-Orient, la base d'Al-Udeid au Qatar, en réponse aux frappes américaines du week-end sur des sites nucléaires iraniens.

Le premier ministre qatari a qualifié mardi cette attaque, dont Washington a dit avoir été prévenue par Téhéran, d'«inacceptable», tout en précisant que la réponse de son pays serait «diplomatique et légale».

«La violation de la souveraineté du Qatar est inacceptable et toutes les mesures diplomatiques et juridiques seront prises. Nous espérons que l'affaire sera réglée dès que possible et que ce chapitre sera derrière nous», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais à Doha.

Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani a exhorté Washington et Téhéran à reprendre les négociations sur le dossier nucléaire, lancées en avril sous médiation d'Oman et suspendues après le début des frappes israéliennes en Iran le 13 juin.

Il a également évoqué la situation à Gaza en affirmant que son pays, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, essayera d’organiser des négociations indirectes «dans les deux prochains jours».

«Nous espérons que la partie israélienne ne profitera pas du cessez-le-feu avec l'Iran pour déverser ce qu'elle veut déverser à Gaza et poursuivre ses bombardements», a-t-il déclaré.

Avec AFP

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