
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a anticipé le débat prévu prochainement en Conseil des ministres autour du ramassage des armes illégales, en le jugeant «inopportun».
Dans un discours pour la troisième journée de la commémoration de Achoura, samedi, il a critiqué les appels à désarmer sa formation. «Quelle personne raisonnable peut penser que le moment est venu de remettre les armes alors que nous sommes toujours en pleine bataille, et que l’ennemi israélien n’a pas respecté l’accord de cessez-le-feu», s’est-il interrogé.
Naïm Qassem a insisté sur le fait que la responsabilité de l'État est de réagir aux aux violations israéliennes qui ciblent, selon lui, les civils: «C’est l’occasion pour l’État d’assumer pleinement ses obligations. Pensez-vous que nous allons rester silencieux indéfiniment? Nous sommes les partisans de l’imam Hussein et notre slogan sera toujours celui de Sayyed Hassan Nasrallah: “À l’humiliation, jamais!”»
Selon lui, le Hezbollah est “loin d’être faible”. “Il ne se laissera pas berner par un accord qui n’a pas été respecté”, a-t-il lancé, en allusion à l’accord de cessez-le-feu avec Israël.
Dans ce contexte, le chef du Hezb a dénoncé les discours appelant à éviter de fournir des prétextes à Israël pour poursuivre ses attaques contre le Liban: «Israël n’a pas besoin de prétextes. Ce qu’il fait en Palestine et en Syrie en est la preuve. Toute faiblesse face à lui entraînera davantage d’expansion, mais ce ne sera pas à nos dépens».
Cheikh Qassem a affirmé la détermination de sa formation à reprendre la guerre avec l’État hébreu:
«Oui, nous sommes capables d’affronter l’ennemi israélien si le choix de la confrontation s’impose, et nous vaincrons, car nous faisons notre devoir en nous en remettant à Dieu. Nous gagnons toujours, soit par la victoire, soit par le martyre. Nous sommes les disciples de l’imam Hussein, du maître des martyrs, Sayyed Hassan Nasrallah, et de l’équation: entre l’humiliation et la dignité, nous choisissons la dignité».
Questionnant les motivations de ceux qui se désolidarisent, selon lui, du Hezb, il a lancé: «Pourquoi certains disent-ils qu’ils ne se sentent pas concernés? Est-ce parce qu’ils ne sont pas visés, ou parce qu’ils coordonnent avec l’ennemi? Pourquoi refuser de reconnaître ce que la résistance a accompli pendant des années pour dissuader Israël? »
Selon lui, l’armée israélienne aurait planifié depuis très longtemps une guerre contre le Liban pour septembre 2024, afin d’éliminer, a-t-il dit, les cadres de la résistance à travers des assassinats ciblés et des frappes contre ses structures militaires: «Leur objectif était de frapper le système de commandement et de contrôle, d’éliminer des milliers de combattants, et d’anéantir la force du Hezbollah», a-t-il dit.
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