
Une tentative de confiscation de lionceaux maltraités a mis à jour des souffrances à grande échelle et des illégalités dans le zoo.
Deux lionceaux en mauvaise santé ont été délibérément cachés par un propriétaire de zoo afin d’empêcher l’exécution d’une décision du juge des référés et d’un ordre de confiscation émis par le ministère de l’Agriculture.
L’affaire a commencé lorsque des photos ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des personnes tenant de jeunes lionceaux âgés de quelques mois. Il a été établi qu’il s’agissait du zoo Zazoo, situé à Hazmieh. Une pancarte sur la porte de la cage indiquait un tarif de 5 dollars pour une photo et de 10 dollars pour dix minutes passées avec les lionceaux.
Un juge des référés a ordonné une enquête sur le zoo, menée par un greffier accompagné d’un avocat de l’organisation Animals Lebanon. Les conditions de détention des animaux – faune sauvage locale, espèces menacées et animaux domestiques – étaient si inadéquates que le juge a ordonné leur placement sous tutelle juridique.
Étant donné l’état critique des lionceaux et l’illégalité présumée de leur détention, le ministre de l’Agriculture a également pris la décision de confisquer immédiatement les animaux et de les remettre aux soins d’Animals Lebanon.
Après l’aval du procureur, des représentants du ministère de l’Agriculture, accompagnés de l’avocat d’Animals Lebanon et de la police, se sont rendus au zoo pour procéder à la confiscation.
L’avocat du zoo, présent toute la journée, a expliqué que le propriétaire, au courant de l’opération, s’est rendu sur les lieux pour retirer les lionceaux, démontrant clairement son mépris pour la loi.
La police a convoqué le propriétaire du zoo Zazoo pour un interrogatoire, mais celui-ci ne s’était pas présenté au moment de la rédaction du rapport.
Le zoo Zazoo avait déjà fait l’objet de confiscations par le ministère de l’Agriculture, et les établissements de ce type avaient été informés de la loi nationale sur la protection et le bien-être des animaux lors de son adoption, en 2017.
Des lions et d’autres animaux sont vendus sur le marché noir pour plus de 10.000 dollars. Ils naissent dans des zoos libanais et sont ensuite vendus illégalement au public, introduits clandestinement depuis la Syrie ou via l’aéroport de Beyrouth.
Animals Lebanon a pris en charge 26 grands félins confisqués ou remis volontairement par leurs propriétaires au cours des 14 dernières années, dont six lionceaux au cours des 18 derniers mois.
Les violations de la loi sur la protection et le bien-être des animaux peuvent entraîner des amendes, la saisie des animaux, la fermeture temporaire ou définitive des zoos et autres établissements, ainsi que des peines de prison allant jusqu’à quatre ans.
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