Naim Qassem rejette le désarmement du hezb et met en garde Israël
Naïm Qassem a évoqué les violations israéliennes en cours et les défis sécuritaires du Liban. ©Al-Markazia

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, s’exprimant lors d’une cérémonie en hommage au commandant Ali Karaki, a réaffirmé la résistance continue du Hezbollah contre Israël qu’il a accusé de violer à plusieurs reprises les accords de cessez-le-feu dans le sud du Liban.

Qassem a affirmé que le Hezbollah avait pleinement respecté le cessez-le-feu le long du fleuve Litani et que l’armée libanaise s’était déployée là où cela était possible. Il a toutefois allégué qu’Israël avait enfreint le cessez-le-feu plus de 3.800 fois au cours des huit derniers mois d’agression continue.

Critiquant une nouvelle proposition américaine, Qassem a déclaré qu’elle «signifie que toutes les violations des huit derniers mois n’ont jamais eu lieu, ce qui revient à absoudre Israël de toutes ses agressions passées». Il a insisté sur le fait que «la seule justification de cette agression est le désarmement du Hezbollah, parce qu’ils veulent rassurer l’entité israélienne, et c’est une demande israélienne».

Qassem a également décrit Israël comme une puissance expansionniste et un véritable danger pour la région, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles Israël poursuit ses frappes aériennes en Syrie alors qu’aucune menace apparente ne le justifie.

Il a déclaré que le Hezbollah, aux côtés du mouvement Amal et d’autres factions alliées, formait un front national souverain engagé pour l’indépendance du Liban dans le cadre de l’accord de Taëf. Il a mis en garde contre «une menace existentielle visant la résistance, son environnement et le Liban dans toutes ses confessions».

Qassem a identifié les «véritables dangers» auxquels le Liban est confronté comme étant «Israël au sud, les groupes affiliés à Daech à la frontière est et la tyrannie américaine qui contrôle le Liban». Il a ajouté: «Une fois la menace et le danger israéliens écartés, nous serons prêts à discuter d’une stratégie de défense, mais aujourd’hui, nous ne renoncerons pas à notre force, et nous sommes pleinement préparés à une confrontation défensive.»

Qassem a également averti: «S’il y a une décision, il ne faudra pas longtemps avant de frapper depuis l’est du Liban.» Il a rejeté les attentes de discorde confessionnelle au sein de la communauté chiite, soulignant que «l’environnement de la résistance est cohérent, et que le Hezbollah et Amal partagent une alliance stratégique».

Qassem a conclu en reconnaissant le coût élevé d’une confrontation, mais a insisté sur le fait que se rendre ne laisserait rien derrière. Il a exhorté le Liban à tirer les leçons des évolutions régionales et du reste du monde.

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