Tom Barrack: les États-Unis n’entretiennent aucun dialogue avec le Hezbollah et ne parlent pas au nom d’Israël
Tom Barrack déclare: les États-Unis n'ont «aucune exigence» et ils sont là pour aider. La confiance, la sécurité et les réformes sont les clés de l'avenir du Liban. ©IBRAHIM AMRO / AFP

Dans une interview exclusive accordée à Télé Liban, l’émissaire américain Tom Barrack a souligné que les États-Unis n’ont formulé «aucune exigence» envers le Liban, et qu’ils offrent simplement leur aide à la demande des autorités libanaises.

«Nous sommes venus pour aider, pas pour dicter», a déclaré Barrack, précisant que le rôle de Washington est de soutenir le Liban dans la résolution de ses problèmes internes et régionaux, et non d’imposer des conditions.

Barrack a insisté sur le fait que la relance de l’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël est essentielle. «Le premier accord a échoué en raison d’un manque de confiance mutuelle entre les parties», a-t-il expliqué, ajoutant qu’un nouvel accord doit reposer sur la transparence et un engagement réciproque.

Il a réaffirmé que les États-Unis n’entretiennent aucun dialogue direct avec le Hezbollah et ne parlent pas au nom d’Israël.
«La participation du Hezbollah doit être volontaire. Nous ne sommes ici pour représenter personne, mais pour aider le Liban», a-t-il déclaré.

Barrack s’est dit favorable à une stratégie dite «de la carotte et du bâton», combinant incitations et pressions réalistes pour encourager les progrès. Il a averti que le conflit persistant dans le sud du Liban freine les réformes et les investissements indispensables.

«Le Liban devrait être le centre économique et touristique de la région, mais la paix et la sécurité doivent venir en premier», a-t-il affirmé.

Il a salué le programme de réformes du Premier ministre, Nawaf Salam, notamment les efforts en matière de gestion budgétaire, de système bancaire et d’infrastructures numériques comme le projet Starlink. Mais il a averti qu’aucun investisseur étranger ne reviendra sans services fiables tels que l’électricité, l’eau et Internet.

Sur le plan militaire, M. Barrack a confirmé le soutien continu des États-Unis aux Forces armées libanaises, sans aucune condition. Il a appelé à renforcer l’armée pour qu’elle devienne une force professionnelle de maintien de la paix, facteur de stabilité nationale.

Concernant la Finul, Barrack a indiqué que Washington réévalue sa position et qu’une recommandation sera formulée avant la fin août.

Interrogé sur la délimitation de la frontière entre le Liban et la Syrie, il a déclaré que l’accent devrait être mis non sur les anciennes lignes tracées, mais sur la construction d’un avenir pacifique.

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