1. Accueil
2. Économie
3. Pas une voiture de location à l’horizon! Le Liban roule à guichets fermés

Cet été, les agences de location libanaises affichent complet: le retour massif des expatriés a littéralement vidé les parkings en un éclair.

Le Liban est en mode saturation de locations. Pas de chance pour les retardataires: cet été, trouver une voiture de location au Liban relève du miracle. Avec le retour massif des expatriés, les agences affichent complet et les clés sont toutes déjà en main. Entre embouteillages, tarifs qui grimpent et applications vides, le Liban roule…

Pourtant, on recense environ 245 agences de location à travers le Liban. La flotte exacte de véhicules louables n’est pas officiellement connue, mais les plus grandes agences disposent de plus de 1.800 voitures rien qu’à Beyrouth. Cette poignée de véhicules est vite réservée par des expatriés exigeants (et souvent pressés). En effet, les voitures sont louées presque exclusivement par des Libanais de l’étranger.

À noter que le marché des locations automobiles est en plein boom et devrait générer environ 109 millions de dollars en 2025, au niveau régional avec une croissance annuelle de 1,9%, selon le portail de statistiques Statista. Pour ce qui est du Liban, les données officielles sont inexistantes.

Et ça coûte combien de louer?

Selon les plateformes en ligne, une voiture économique tourne autour de 50 dollars/jour, un modèle intermédiaire autour de 60 dollars et un véhicule premium jusqu’à 100 dollars/jour. Certaines personnes interrogées par Ici Beyrouth confirment ces propos, en parlant de tarifs, oscillant entre 30 à 60 dollars/jour, selon le modèle et la durée. Certaines offres promotionnelles descendent à 20–25 dollars/jour, mais là encore, tout part en quelques heures. Ces tarifs sont sensiblement plus élevés que dans d'autres pays de la région (Dubaï, Riyad). La durée de location au Liban est en moyenne de 12 jours.

Pourquoi cette pénurie est un casse-tête?

«La demande explose», explique un propriétaire d’agence de location de voitures à Ici Beyrouth. «Les expatriés reviennent en force pour les vacances ou occasions familiales (mariages, fiançailles). L’offre n’a pas suivi: le parc de location n’est pas extensible du jour au lendemain. Pas de low-cost: pas de Louez-moi-pas-cher, les prix restent chers même si l’intéressé s’y prend bien à l’avance», poursuit-il. Avant d’ajouter qu’avec les crises successives, les agences ne rachètent pas des voitures à tout vent.  

Par conséquent, si vous prévoyez de louer une voiture: réservez longtemps à l’avance pour la trouver ou alors envisagez une voiture avec chauffeur privé (60 dollars/jour environ), moins stressant et parfois plus disponible.

Au Liban, l’été 2025 se vit en voiture… mais sans voiture! L’offre locale est saturée par les besoins des expatriés. Les agences roulent à plein régime grâce aux expatriés, mais les touristes, eux, se tournent vers d’autres destinations… pour l’instant.