Michel Issa: Le désarmement du Hezbollah «n'est pas facultatif, mais nécessaire»
Michel Issa, candidat au poste d'ambassadeur des États-Unis au Liban, a déclaré au Sénat que le désarmement du Hezbollah n'était «pas facultatif mais nécessaire», soulignant l'urgence d'agir. ©Al Markazia

Michel Issa, candidat du président Donald Trump au poste d'ambassadeur des États-Unis au Liban, a délivré mardi un message ferme devant la commission des relations étrangères du Sénat américain, déclarant que le désarmement du Hezbollah «n'est pas facultatif, mais nécessaire» et exhortant à «agir maintenant».

M. Issa s'est engagé, s'il est confirmé, à travailler en étroite collaboration avec le président Joseph Aoun, le gouvernement libanais et les Forces armées libanaises (FAL) afin de garantir le «rétablissement complet» de la souveraineté du Liban.

Dans un geste symbolique et stratégique, M. Issa a annoncé qu'il avait renoncé à sa nationalité libanaise afin d'éliminer tout conflit d'intérêts apparent. «Mon engagement envers cette mission et envers le service des États-Unis est absolu», a-t-il déclaré. «Je n'ai pas pris cette décision uniquement pour me conformer à la loi, mais comme un témoignage personnel de mon devoir de servir le peuple américain et de faire passer les intérêts des États-Unis avant tout.»

Répondant aux questions des sénateurs, M. Issa a dressé un bilan sans concession du Hezbollah, le comparant à «un ours blessé encore capable de faire du mal». Il a averti que le groupe temporisait, espérant survivre jusqu'aux prochaines élections législatives, qu'il craint de perdre s'il accepte de désarmer.

«Le Hezbollah ne prend pas ses propres décisions», a-t-il poursuivi. «Sa loyauté n'est pas envers le Liban, mais envers l'Iran, et l'Iran se moque de ce qui arrive au peuple libanais.»

M. Issa a ajouté: «Le Hezbollah sait que s'il ne rend pas ses armes, quelque chose va se passer. Je ne sais pas exactement quoi, mais quelque chose doit se passer.»

Il a conclu en faisant référence à des rapports récents suggérant que le gouvernement libanais pourrait bientôt envisager un calendrier de désarmement. «Cela pourrait créer une pression et apporter de l'espoir, mais en fin de compte, le Hezbollah doit disparaître. Le désarmement est essentiel pour redonner espoir au Liban.»

Commentaires
  • Aucun commentaire