Désarmement: l’Iran évoque une volonté de contrer le processus libanais
©Ici Beyrouth

Fini les faux-semblants: Téhéran ne cherche même plus à dissimuler à quel point la détermination du pouvoir libanais d’en finir avec cette aberration de «l’État dans l’État» que constitue le Hezbollah, son bras armé au Liban, l’importune.

Allant à l’encontre de toutes les règles diplomatiques, son souci premier semble aujourd’hui le suivant: essayer de contrer le processus de rétablissement de la souveraineté de l’État libanais dans tous ses aspects. Celui-ci a été lancé, mardi, par le président Joseph Aoun et le gouvernement.

Après le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, c’est au tour d’Ali Velayati, conseiller du guide suprême de la Révolution iranienne, Ali Khamenei, d’évoquer l’échec d’un processus qui va libérer le pays du joug d’une influence iranienne qui n’a que trop duré et qui l’a pratiquement ruiné.

Mais Ali Velayati est allé encore plus loin dans son ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires libanaises. Si Abbas Araghchi a estimé que le processus officiel libanais sera voué à l’échec, le conseiller de Khemenei a fait état d’une volonté de l’empêcher d’aboutir.

L’agence iranienne de presse, Mehr, a ainsi annoncé dans son édition de vendredi un entretien téléphonique entre Ali Velayati et l’ancien Premier ministre irakien, Nouri el-Maliki, proche de l’Iran, pour «discuter des complots américains et israéliens visant à affaiblir le front de la résistance».

Selon Mehr, les deux hommes ont «souligné que l’Iran et l’Irak s’opposeront aux complots américains et sionistes et ne permettront pas que leurs objectifs funestes se réalisent».

«L’ancien Premier ministre irakien a averti que la situation dans la région est critique, dans la mesure où Israël et les États-Unis, qui cherchent à désarmer le Hezbollah, vont essayer par la suite de désarmer le Hachd el-Chaabi ainsi que d’autres groupes de résistance», a indiqué l’agence.

Selon le texte, «Nouri al-Maliki a fait savoir à Ali Velayati que l’Irak, quelles que soient les circonstances, ne permettra pas la réalisation de tels plans».

 

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