Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est arrivé lundi peu avant 13h30 heure locale à Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump à Palm Beach, en Floride, pour sa rencontre avec le président américain.
Il s'agit de la cinquième entrevue aux États-Unis entre les deux dirigeants, proches alliés, depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.
Trump a répété lundi que le Hamas devait être désarmé, peu après que le mouvement islamiste palestinien a réaffirmé qu'il «ne renoncerait pas» à ses armes.
«Il doit y avoir un désarmement du Hamas», a insisté le président américain depuis sa résidence Mar-a-Lago, en Floride, où il a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour une rencontre consacrée notamment à l'avenir de Gaza.
Benjamin Netanyahou devrait chercher à concentrer les regards sur l'Iran et pourrait plaider pour de nouvelles frappes américaines contre le programme nucléaire de Téhéran, selon des informations de presse.
Cette rencontre est la cinquième aux États-Unis entre les deux hommes depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump il y a près d'un an.
Elle intervient au moment où Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du fragile cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Cette deuxième étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation dans le territoire palestinien.
Donald Trump doit recevoir le dirigeant israélien à 13H00 (18H00 GMT) dans sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach, où il passe les fêtes et a déjà accueilli la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Plus tôt dans la journée, Benjamin Netanyahou s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, ont indiqué des responsables des deux pays.
Dernier otage
Succès majeur de la première année du mandat du président américain, la fragile trêve à Gaza, prévue par un plan supervisé par Donald Trump, a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Israël et le Hamas s'accusent néanmoins mutuellement de violations.
Le passage à la deuxième phase piétine, malgré la volonté américaine d'obtenir de nouvelles avancées.
Le média américain Axios rapporte, en citant des responsables de la Maison Blanche, que Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza et que Donald Trump souhaite réunir un nouveau «comité de la paix» chargé de superviser ce gouvernement transitoire en janvier lors du forum de Davos en Suisse.
Mais avant d'entamer les négociations sur la deuxième phase, Israël veut insister sur l'importance de la restitution du corps du dernier otage retenu à Gaza, selon une porte-parole du bureau du Premier ministre, Shosh Bedrosian. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.
Benjamin Netanyahou veut s'assurer que «le Hamas est désarmé, que Gaza est démilitarisé» dans cette phase suivante, a-t-elle ajouté.
Or la branche armée du mouvement islamiste palestinien a réaffirmé lundi qu'il «ne renoncera pas à ses armes tant que l'occupation perdurera».
«Frustration américaine»
Le Premier ministre israélien compte également aborder le «danger que posent l'Iran» et son programme balistique, «non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi pour les États-Unis», selon la porte-parole.
Il s'agit d'une «tentative de fabriquer un nouveau casus belli» contre l'Iran après «l'argument du nucléaire», relève Sina Toossi, chercheur au Centre pour la politique internationale (CIP) à Washington.
«Il y a de plus en plus de signaux illustrant la frustration de l'administration américaine vis-à-vis de Netanyahou», estime l'analyste Yossi Mekelberg, spécialiste du Moyen-Orient au cercle de réflexion Chatham House de Londres.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a dénoncé lundi un climat de pressions «psychologiques».
En juin, Israël avait lancé une attaque d'une ampleur inédite sur Téhéran, tuant notamment plusieurs dizaines de hauts gradés et des scientifiques liés au programme nucléaire iranien.
Les États-Unis s'étaient brièvement impliqués militairement en bombardant trois sites nucléaires. Depuis le 24 juin, un fragile cessez-le-feu est en vigueur après 12 jours de guerre.
AFP



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