
Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a vivement critiqué lundi l’Iran, l’accusant de constituer une «menace directe» pour la souveraineté du Liban. Il a cité les récentes critiques de Téhéran du plan de Beyrouth visant à désarmer les acteurs non étatiques, dont le Hezbollah, allié de l’Iran.
M. Geagea a exprimé un fort soutien à la décision du gouvernement, prise les 5 et 7 août, de placer toutes les armes sous le contrôle exclusif de l’État, affirmant que ces mesures sont légitimes et contraignantes.
Il a également averti que certains groupes semblent vouloir les ignorer, ce qui «affaiblit les institutions étatiques et la Constitution».
«Le gouvernement a obtenu deux fois la confiance parlementaire cette année. Rejeter ses décisions revient à rejeter les institutions du Liban et son existence même en tant qu’État», a déclaré M. Geagea.
Le chef des FL a condamné les déclarations des responsables iraniens suggérant que le plan de désarmement serait bloqué. Il a qualifié ces propos de menaces faisant peser le risque d’une ingérence militaire dans les affaires internes du Liban.
En réponse, M. Geagea a appelé le gouvernement à convoquer d’urgence des réunions de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe pour soutenir la souveraineté du Liban, et à déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer les propos de Téhéran.
«Le Liban n’intervient pas dans les affaires internes de l’Iran et attend la même chose en retour», a-t-il ajouté, soulignant que des décennies d’ingérence iranienne ont nui au pays.
Tout en reconnaissant les liens historiques entre les peuples libanais et iranien, M. Geagea a exhorté Téhéran à «se concentrer sur ses propres affaires et laisser le Liban gérer les siennes».
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