Désarmement du Hezbollah: un responsable iranien évoque une «utopie»
©Ici Beyrouth

Les responsables iraniens n’en finissent pas de critiquer la décision officielle libanaise relative au monopole étatique des armes.

Le président du Conseil iranien des gardiens de la Constitution, Ahmad Jannati, a désigné lundi par «utopie» un désarmement du Hezbollah, lors d’un discours au cours d’une réunion du Conseil.

Ses propos interviennent deux jours avant la 19e commémoration de la fin de la guerre de 33 jours avec Israël, dans laquelle la formation pro-iranienne a entraîné le Liban, le 12 juillet 2006.

Ahmad Jannati a d’ailleurs évoqué cette guerre qu’il a présentée comme étant un «symbole de la victoire du front de la résistance», affirmant que celui-ci «s’inspirait de la révolution iranienne et finira, tôt ou tard, par triompher».

Cette déclaration fait suite à celle d’Ali Akbar Velayati, conseiller principal du guide suprême iranien, Ali Khamenei, dont les récentes prises de position contre le désarmement du Hezbollah ont suscité de vives critiques au Liban, notamment de la part du ministère des Affaires étrangères.

Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, est attendu mercredi à Beyrouth, après une visite en Irak où il a estimé, lundi, que «le Hezbollah n’a pas besoin de tutelle, dans la mesure où il a suffisamment de maturité politique». Une tentative lamentable de présenter cette formation comme étant autonome et ne dépendant pas directement de Téhéran.

Rappelons que la semaine dernière, le gouvernement, réuni sous la présidence du chef de l’État, Joseph Aoun, a chargé l’armée d’élaborer un plan pour désarmer les groupes armés au Liban, notamment le Hezbollah, d’ici à la fin de l’armée.

La formation pro-iranienne a rejeté cette décision, multipliant les déclarations belliqueuses et les mouvements de protestation.

 

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