
Suite à la décision gouvernementale de confier le monopole des armes à l’État, la position du président du Parlement, Nabih Berry, se démarque de celle du Hezb.
Dans un entretien accordé mardi au quotidien Al-Joumhouria, Berry a affirmé que «la démission du gouvernement n’est pas à l’ordre du jour». Il a souligné la gravité des circonstances exceptionnelles que traverse le pays, appelant toutes les forces politiques à faire preuve «du plus haut degré de responsabilité et de sagesse».
Cette posture le distingue nettement des réactions récentes du Hezbollah qui rejette fermement toute remise des armes. Le chef du Parlement a exprimé son inquiétude quant au risque d’une «fitna » – une discorde confessionnelle – qu’il attribue à une volonté israélienne de déstabilisation, selon Al-Joumhouria.
Nabih Berry a insisté sur la nécessité de «maîtriser le discours politique» et de privilégier le dialogue. Son ton conciliant contraste avec la fermeté affichée par le Hezbollah, notamment par son chef de bloc parlementaire, Mohammed Raad, qui a déclaré: «La mort plutôt que la remise des armes».
Cette divergence montre que les positions au sein du «duo chiite » ne sont pas uniformes et révèle des nuances dans la gestion de cette crise sensible.
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