
Les autorités yéménites ont annoncé l’arrestation de plusieurs Libanais et Syriens, ainsi que de Yéménites affiliés aux Houthis, impliqués dans un projet de création d’un nouveau laboratoire de production de Captagon, une drogue synthétique.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur publié samedi, ces arrestations ont eu lieu il y a environ trois mois à Aden, la capitale provisoire.
Les suspects prévoyaient de se rendre dans les zones contrôlées par les Houthis pour superviser l’installation de l’usine, après l’échec de l’acheminement du matériel vers Sanaa. «Toutes les investigations ont confirmé que le principal financement et l’organisation de ces réseaux étaient assurés par le régime iranien, qui cherche à transformer le Yémen en plateforme d’exportation de drogues vers la région», a affirmé le ministère.
«Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie, Téhéran a transféré une partie de ses activités illégales au Yémen, utilisant, en collaboration avec les Houthis, un mode de contrebande fragmentée pour introduire le matériel et les substances chimiques par petites quantités afin d’éviter leur détection», peut-on lire dans le communiqué.
Les autorités yéménites ont déjà déjoué une tentative similaire dans la province de Mahra, à l’est du pays. «Cette dernière opération a également permis de mettre au jour plusieurs cellules de contrebande et de suivre certains collaborateurs de ces réseaux», précise le texte.
Commentaires