Trump au Royaume-Uni: les principales annonces économiques
Un partisan du président américain Donald Trump réagit devant le château de Windsor, à Windsor, le 17 septembre 2025, lors de la deuxième visite d'État du président américain Donald Trump au Royaume-Uni. ©Paul ELLIS / AFP

Le gouvernement britannique de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de la visite de Donald Trump mercredi et jeudi pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains. En voici les principales.

Microsoft
Le groupe américain va investir 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) sur quatre ans, dont la moitié dans le cloud (informatique à distance) et l'intelligence artificielle - le reste sera dédié aux opérations existantes de l'entreprise. Cet engagement d'envergure doit notamment lui permettre de «construire le plus grand supercalculateur du pays».

GSK
Première annonce en direction des États-Unis, le laboratoire pharmaceutique britannique GSK compte investir 30 milliards de dollars (environ 25 milliards d'euros) sur cinq ans outre-Atlantique. Si une partie de cette somme était en réalité déjà fléchée vers les États-Unis, selon Steve Clayton, analyste chez Hargreaves Lansdown, cet argent sera engagé dans la recherche et le développement ainsi que dans les capacités de production, au moment où les entreprises pharmaceutiques font face aux pressions du président américain, qui veut les pousser à investir et produire dans son pays.

Google
Le géant de la tech va engager 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et pour sa recherche et développement dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind, son laboratoire d'IA.

Stargate UK
L'entreprise britannique Nscale, le pionnier américain de l'IA générative OpenAI et son compatriote Nvidia, champion des semi-conducteurs, vont créer dans le nord-est de l'Angleterre une déclinaison du programme d'investissement international Stargate, baptisé Stargate UK. Il s'agit, selon le gouvernement, de développer «une infrastructure souveraine au Royaume-Uni», sur laquelle sera déployée «la technologie d'OpenAI».

Stargate est un projet gigantesque piloté par OpenAI avec le soutien de partenaires comme SoftBank, Oracle, Microsoft, MGX et Nvidia, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA d'ici 2029 - des projets existent déjà au Texas, aux Émirats arabes unis et en Norvège.

Partenariat technologique
Londres et Washington doivent signer un partenariat - aux contours encore flous - pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire. Cette collaboration doit notamment permettre de déployer les ordinateurs quantiques (des supercalculateurs) dans la santé, la défense ou la finance. La NASA et l'Agence spatiale du Royaume-Uni promettent aussi de développer des modèles d'IA pour soutenir les missions scientifiques et d'exploration.

Partenariat nucléaire
Ce même accord vise aussi à accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays et à renforcer les programmes expérimentaux sur la prometteuse technologie de la fusion. Les compagnies américaines X-Energy et Centrica ont annoncé la construction d'un maximum de 12 réacteurs modulaires avancés en Angleterre. L'américain Holtec, le français EDF et le britannique Tritax vont lancer un projet de centres de données alimentés par des petits réacteurs modulaires.

Services financiers
Plusieurs sociétés financières américaines, comme Bank of America ou S&P, ont annoncé des investissements au Royaume-Uni, qui devraient permettre de créer 1.800 emplois à Londres, Édimbourg, Belfast et Manchester. Citigroup va investir 1,1 milliard de livres (1,27 milliard d'euros) au Royaume-Uni et le prestataire de services de paiement en ligne PayPal 150 millions.

 

Avec AFP

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