Un million de réfugiés syriens ont regagné leur pays depuis la chute d'Assad
Un convoi de camions et de bus fournis par la fondation « Waqf Farah », transportant plus de 700 réfugiés syriens et leurs biens, quitte le camp jordano-émirati d’Azraq, à l’est d’Amman, pour retourner en Syrie le 3 juin 2025, avant la fête musulmane de l’Aïd al-Adha. ©Khalil Mazraawi / AFP

Un million de réfugiés syriens sont rentrés de l'étranger depuis la chute du régime de l'ex-président Bachar al-Assad en décembre, ont annoncé mercredi les Nations unies, appelant à davantage de soutien pour permettre à d'autres Syriens de pouvoir le faire.

«En seulement neuf mois, un million de Syriens sont rentrés dans leur pays après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024», a dit l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué, appelant la communauté internationale à «accroître son soutien pour mettre fin aux souffrances et aux déplacements de millions de Syriens contraints de fuir leurs foyers au cours des 14 dernières années et à aider à la reconstruction du pays».

Tout en décrivant ces retours massifs comme «un signe du grand espoir et des attentes élevées des Syriens après la transition politique dans leur pays», le HCR souligne que les personnes qui rentrent chez elles sont confrontées à «d'immenses défis».

«Les maisons et les infrastructures détruites, les services de base défaillants et endommagés, le manque d'opportunités d'emploi et l'insécurité minent la détermination des gens à rentrer chez eux et à se reconstruire», selon la même source.

Le HCR souligne que plus de sept millions de Syriens sont toujours déplacés à l'intérieur du pays, et que plus de 4,5 millions de réfugiés syriens se trouvent toujours à l'étranger.

«Nous ne devons pas oublier les millions de Syriens qui sont toujours réfugiés dans les pays voisins», a souligné Filippo Grandi, chef du HCR, dans le communiqué.

«Ils ont enduré beaucoup de souffrances au cours des quatorze dernières années et les plus vulnérables d'entre eux ont encore besoin de protection et d'aide», a-t-il dit.

Le HCR cite en outre une enquête récente indiquant que 80 % des réfugiés syriens en Jordanie, au Liban, en Égypte et en Irak souhaitent rentrer chez eux un jour, dont 18 % dans l'année à venir.

Mais un retour et une réintégration durables ne peuvent avoir lieu qu'avec des investissements plus ciblés dans les zones de retour.

«C'est une occasion rare de résoudre l'une des plus grandes crises de déplacement au monde», a fait valoir M. Grandi.

«La communauté internationale, le secteur privé et les Syriens de la diaspora doivent s'unir et intensifier leurs efforts pour soutenir la reprise et garantir que le retour volontaire des personnes déplacées par le conflit soit durable et digne, et qu'elles ne soient pas contraintes de fuir à nouveau», a-t-il dit.

Face à l'ampleur des besoins, le HCR déplore que les fonds destinés à faire face à la crise syrienne soient «en baisse».

En Syrie, moins d'un quart des fonds dont les agences des Nations unies ont déclaré avoir besoin pour fournir de l'aide cette année ont été fournis, a-t-il ajouté.

AFP

 

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