Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, n’a pas caché son pessimisme quant au dossier de l’électricité. Dans un contexte où les crises se multiplient dans ce sens, avec des centrales non fonctionnelles, le leader de la communauté druze a déclaré, dans une interview accordée au journal « Al Joumhouria », que le problème de l’électricité « semble insoluble, en raison de la corruption, du gaspillage et de l’inapplication des réformes requises pour contrer la situation ». Il a souligné, dans ce sens, que « l’importation du gaz d’Égypte et de l’électricité de Jordanie demeure chancelante, au vu de maints éléments qui font obstacle à cette livraison, malgré les interventions diplomatiques ». Il a expliqué que la raison pour laquelle le Liban n’aurait toujours pas reçu le gaz égyptien est que ce pays du nord-est de l’Afrique « ne souhaite pas s’exposer aux sanctions qui résulteraient du transfert de sources d’énergie vers le Liban en passant par la Syrie ». En ce qui concerne la Jordanie, M. Joumblatt a lié la difficulté de livraison à la nécessité pour le royaume hachémite que le pays du Cèdre procède à « la réforme du secteur de l’électricité selon les conditions imposées par la Banque mondiale, notamment en termes de création de l'autorité de régulation » qui, selon le chef du PSP, ne verra pas le jour. Une autorité attendue depuis septembre 2002 prévue par la loi 462 votée au Parlement libanais
Il s’est ainsi opposé à la demande du ministre de l’Énergie de mettre à la disposition de l’Électricité du Liban (EDL) une quelconque somme, considérant que cette institution connaît beaucoup de gaspillage », appelant à une réforme du secteur. Au sujet des navires pétroliers qui s’arriment en mer aux larges des côtes libanaises dans l'attente d'être payés par EDL pour décharger le carburant nécessaire à faire tourner les centrales, le leader druze a précisé qu’il s’agit d’une « affaire ancienne, puisque des décennies durant, l’État libanais paie des amendes élevées qui finissent dans les poches des courtiers du ministère de l’Énergie ». Et de dénoncer le « gang » qui dirige un secteur « frauduleux ».
Pour rappel, le ministère de l'Énergie et de l'Eau est entre les mains du camp aouniste depuis 2008. Un ministère que l'ancien président de la République Michel Aoun et son gendre, chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, veulent garder à tout prix, quitte à bloquer les institutions du pays. Les Libanais n'ont droit qu'à 1 à 2 heures de courant par jour, tandis que le pays est endetté à hauteur de 45 milliards de dollars. Des dépenses qui peuvent être considéré, dans le meilleur des cas, du gaspillage, mais qui ressemblerait plus à un détournement d'argent à très grande échelle.
Conseil des ministres
Par ailleurs, Walid Joumblatt a indiqué ne pas être contre une réunion du Conseil des ministres sortant " pour gérer les affaires courantes de la population". Il souligne l'importance de ce deuxième Conseil depuis le début de la vacance présidentiel en novembre 2022, "pour aborder, entre autres, les questions liées au secteur de l’Éducation. Et d'insister: " Il faudrait payer pour la promotion de l'Éducation plutôt que de payer des amendes aux sociétés fictives et aux courtiers dans le secteur de l’électricité."
Il a également exprimé son indignation face aux propos du chef des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, qui, lors d’un entretien télévisé a appelé à « une reconsidération politique de toute la composition étatique libanaise, si le Hezbollah réussissait à faire parvenir, à la tête de la nation, un chef de l’État proche de lui ». Et de s’étonner : « Qu’entend M. Geagea par une reconsidération de la composition libanaise ? Est-ce le bon moment de se pencher sur la question alors que le pays connaît un effondrement sans précédent ? ». D’après lui, la solution résiderait « dans la mise en œuvre de l’accord de Taëf, avant d’avancer toute proposition de ce genre ».
Il s’est ainsi opposé à la demande du ministre de l’Énergie de mettre à la disposition de l’Électricité du Liban (EDL) une quelconque somme, considérant que cette institution connaît beaucoup de gaspillage », appelant à une réforme du secteur. Au sujet des navires pétroliers qui s’arriment en mer aux larges des côtes libanaises dans l'attente d'être payés par EDL pour décharger le carburant nécessaire à faire tourner les centrales, le leader druze a précisé qu’il s’agit d’une « affaire ancienne, puisque des décennies durant, l’État libanais paie des amendes élevées qui finissent dans les poches des courtiers du ministère de l’Énergie ». Et de dénoncer le « gang » qui dirige un secteur « frauduleux ».
Pour rappel, le ministère de l'Énergie et de l'Eau est entre les mains du camp aouniste depuis 2008. Un ministère que l'ancien président de la République Michel Aoun et son gendre, chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, veulent garder à tout prix, quitte à bloquer les institutions du pays. Les Libanais n'ont droit qu'à 1 à 2 heures de courant par jour, tandis que le pays est endetté à hauteur de 45 milliards de dollars. Des dépenses qui peuvent être considéré, dans le meilleur des cas, du gaspillage, mais qui ressemblerait plus à un détournement d'argent à très grande échelle.
Conseil des ministres
Par ailleurs, Walid Joumblatt a indiqué ne pas être contre une réunion du Conseil des ministres sortant " pour gérer les affaires courantes de la population". Il souligne l'importance de ce deuxième Conseil depuis le début de la vacance présidentiel en novembre 2022, "pour aborder, entre autres, les questions liées au secteur de l’Éducation. Et d'insister: " Il faudrait payer pour la promotion de l'Éducation plutôt que de payer des amendes aux sociétés fictives et aux courtiers dans le secteur de l’électricité."
Il a également exprimé son indignation face aux propos du chef des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, qui, lors d’un entretien télévisé a appelé à « une reconsidération politique de toute la composition étatique libanaise, si le Hezbollah réussissait à faire parvenir, à la tête de la nation, un chef de l’État proche de lui ». Et de s’étonner : « Qu’entend M. Geagea par une reconsidération de la composition libanaise ? Est-ce le bon moment de se pencher sur la question alors que le pays connaît un effondrement sans précédent ? ». D’après lui, la solution résiderait « dans la mise en œuvre de l’accord de Taëf, avant d’avancer toute proposition de ce genre ».
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