Le festival de la Semaine d’orgue au Liban (SOL) donne, le 19 mars, le la à sa huitième saison qui s’étend jusqu’au 26 mars. Ce rendez-vous musical annuel part à la (re)découverte des compositeurs du répertoire organistique, explorant ainsi des chefs-d’œuvre allant de la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine, sous les doigts d’éminents musiciens libanais, italiens, français, allemands et espagnols.
Imposant, solennel et audacieux, l’orgue est incontestablement le plus noble et le plus polyvalent des instruments à vents, voire de tous les instruments. Instrument roi du culte catholique, il a été sacré roi des instruments et ancilla domini (c’est-à-dire servante du Seigneur). Sa voix séraphique tonitruante entonne, en effet, les louanges du Tout-Puissant, «émeut les fidèles par l’ampleur et la douceur du son» et «comble leurs âmes de joie quasi céleste et les élève puissamment vers Dieu et vers le ciel», peut-on lire dans Musicæ sacræ disciplina, une encyclique du pape Pie XII (1876-1958) faisant le panégyrique de l’orgue. Laissé à l’abandon, cet instrument qui faisait la splendeur des messes et des concerts devient, année après année, muet. Au Liban comme en Europe, certains festivals s’efforcent toutefois de préserver le patrimoine musical de cet instrument afin d’éviter qu’il ne tombe dans l’oubli. Telle est la mission que la Semaine de l’orgue au Liban s’est assignée depuis 2015.
Le programme de la huitième saison musicale de ce festival a été dévoilé lors d'une conférence de presse, tenue le 2 mars, réunissant organisateurs, diplomates, musiciens et mélomanes. Le coup d’envoi de la Semaine de l’orgue au Liban, consacré exclusivement à l’instrument roi, sera donné le dimanche 19 mars. Ce rendez-vous culturel s’étendra sur sept jours, du 19 au 26 mars, et regroupera plusieurs organistes venus des quatre coins du monde. Le programme de cette édition met en lumière des œuvres de la Renaissance d’Antonio de Cabezón (1510-1566) et Francisco Correa de Araujo (1584-1654); et baroques de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), François Couperin (1668-1733), Georg Philipp Telemann (1681-1767), Henry Purcell (1659-1695) et Antonio Soler (1729-1783). Il propose également une pléthore de pièces issues du répertoire classique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), romantique de Charles Gounod (1818-1893), César Franck (1822-1890) et Anton Dvořák (1841-1904), entre autres, moderne et contemporain de Ramón Noble (1925-1999) et Anton Heiller (1923-1979), pour ne citer que quelques-uns.
À la suite de la conférence de presse, le père Khalil Rahmé, cofondateur de la Semaine de l’orgue au Liban, a lancé, à travers Ici Beyrouth, un appel à restaurer l’orgue historique de l’église Saint-Joseph des Pères jésuites à Monnot. «Cet orgue a été conçu spécialement pour l’église et revêt une importance artistique particulière», précise-t-il. «C’est bien sûr cet instrument que les plus grands musiciens du Liban, dont Naji Hakim, Robillard (qui enseignait à cette église) et bien d’autres artistes ont appris la musique.» Le père Rahmé déplore toutefois qu’un tel joyau musical n’ait pas été restauré et ait été laissé à l’abandon. «Nous appelons nos amis, les pères jésuites, à en prendre soin, d’autant qu’il a été encore plus endommagé dans l’explosion du 4 août. Il s’agit d’un orgue historique. Il faut absolument le restaurer», insiste-t-il. Et de conclure: «Toutes les autres églises de Beyrouth ont restauré les leurs. J’appelle tous les passionnés de l’orgue à collaborer avec nous pour réhabiliter ce bel instrument et rendre possible son utilisation, afin qu’il puisse de nouveau contribuer à la beauté de la messe et à la musique en général.»
Imposant, solennel et audacieux, l’orgue est incontestablement le plus noble et le plus polyvalent des instruments à vents, voire de tous les instruments. Instrument roi du culte catholique, il a été sacré roi des instruments et ancilla domini (c’est-à-dire servante du Seigneur). Sa voix séraphique tonitruante entonne, en effet, les louanges du Tout-Puissant, «émeut les fidèles par l’ampleur et la douceur du son» et «comble leurs âmes de joie quasi céleste et les élève puissamment vers Dieu et vers le ciel», peut-on lire dans Musicæ sacræ disciplina, une encyclique du pape Pie XII (1876-1958) faisant le panégyrique de l’orgue. Laissé à l’abandon, cet instrument qui faisait la splendeur des messes et des concerts devient, année après année, muet. Au Liban comme en Europe, certains festivals s’efforcent toutefois de préserver le patrimoine musical de cet instrument afin d’éviter qu’il ne tombe dans l’oubli. Telle est la mission que la Semaine de l’orgue au Liban s’est assignée depuis 2015.
De la Renaissance au contemporain
Le programme de la huitième saison musicale de ce festival a été dévoilé lors d'une conférence de presse, tenue le 2 mars, réunissant organisateurs, diplomates, musiciens et mélomanes. Le coup d’envoi de la Semaine de l’orgue au Liban, consacré exclusivement à l’instrument roi, sera donné le dimanche 19 mars. Ce rendez-vous culturel s’étendra sur sept jours, du 19 au 26 mars, et regroupera plusieurs organistes venus des quatre coins du monde. Le programme de cette édition met en lumière des œuvres de la Renaissance d’Antonio de Cabezón (1510-1566) et Francisco Correa de Araujo (1584-1654); et baroques de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), François Couperin (1668-1733), Georg Philipp Telemann (1681-1767), Henry Purcell (1659-1695) et Antonio Soler (1729-1783). Il propose également une pléthore de pièces issues du répertoire classique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), romantique de Charles Gounod (1818-1893), César Franck (1822-1890) et Anton Dvořák (1841-1904), entre autres, moderne et contemporain de Ramón Noble (1925-1999) et Anton Heiller (1923-1979), pour ne citer que quelques-uns.
Joyau musical
À la suite de la conférence de presse, le père Khalil Rahmé, cofondateur de la Semaine de l’orgue au Liban, a lancé, à travers Ici Beyrouth, un appel à restaurer l’orgue historique de l’église Saint-Joseph des Pères jésuites à Monnot. «Cet orgue a été conçu spécialement pour l’église et revêt une importance artistique particulière», précise-t-il. «C’est bien sûr cet instrument que les plus grands musiciens du Liban, dont Naji Hakim, Robillard (qui enseignait à cette église) et bien d’autres artistes ont appris la musique.» Le père Rahmé déplore toutefois qu’un tel joyau musical n’ait pas été restauré et ait été laissé à l’abandon. «Nous appelons nos amis, les pères jésuites, à en prendre soin, d’autant qu’il a été encore plus endommagé dans l’explosion du 4 août. Il s’agit d’un orgue historique. Il faut absolument le restaurer», insiste-t-il. Et de conclure: «Toutes les autres églises de Beyrouth ont restauré les leurs. J’appelle tous les passionnés de l’orgue à collaborer avec nous pour réhabiliter ce bel instrument et rendre possible son utilisation, afin qu’il puisse de nouveau contribuer à la beauté de la messe et à la musique en général.»
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