L'ancien Premier ministre irakien Moustapha al-Kazimi a révélé, dans une interview publiée dimanche par le journal saoudien Asharq Al-Awsat, que la dépouille de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein a été "jetée" près de son domicile.
Saddam Hussein, qui a gouverné d'une main de fer l'Irak de 1979 à 2003, a été exécuté par pendaison. Un tribunal irakien d'exception l'a condamné "pour génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre", avec plusieurs autres cadres du parti Baas.
"La dépouille de Saddam a été jetée entre ma maison et celle de Nouri al-Maliki, situées dans la Zone verte de Bagdad", un quartier ultra-sécurisé de la capitale irakienne, a déclaré al-Kazimi au Asharq Al-Awsat.
Saddam Hussein a été exécuté par pendaison après avoir été condamné par un tribunal irakien d'exception.
Nouri al-Maliki était Premier ministre à l'époque de l'exécution de Saddam Hussein en 2006.
Al-Kazimi a déclaré avoir "demandé à un groupe de gardes rassemblés autour de la dépouille de Saddam de s'en éloigner par respect pour un défunt".
Il a également affirmé qu'il avait refusé de s'occuper de cette affaire à l'époque.
"Ils ont apporté la dépouille chez moi et chez al-Maliki dans la nuit, mais ce dernier a ordonné de remettre le corps à l'un des cheikhs du clan d'al-Nada" (le clan de Saddam Hussein).
"Le cheikh l'a reçu dans la Zone verte, avant de le ramener à Tikrit, où il a été enterré", a précisé al-Kazimi dans l'interview.
Mustapha al-Kazimi était Premier ministre de l'Irak entre mai 2020 et octobre 2022.
Al-Kazimi a ajouté qu'après 2012, lorsque Daech a pris le contrôle de la région de Salah ed-Din, dans laquelle se trouve la ville de Tikrit, le corps a été exhumé et déplacé vers un lieu tenu secret, "que personne ne connaît jusqu'à présent".
Il a ajouté que les tombes des enfants de Saddam ont, elles, été profanées.
Dans l'interview au Asharq Al-Awsat, al-Kazimi s'est exprimé au sujet du rôle irakien dans l'élimination d'Abou Bakr al-Baghdadi, premier "calife" autoproclamé de Daech.
Il a expliqué que les aveux d'un détenu, membre du groupe terroriste, ont conduit à un "papier enterré dans le désert". Ce papier a été retrouvé par les services irakiens et ceux-ci ont aidé les Américains à éliminer le chef de l'organisation, connue également sous son nom officiel d'"État islamique en Irak et Bilad ech-Cham".
Personnalité sunnite modérée, Moustapha al-Kazimi était un opposant de longue date au pouvoir de Saddam Hussein. De ce fait, il a été contraint à l'exil pendant plusieurs années.
Al-Kazimi avec le président iranien Ebrahim Raïssi. Malgré sa politique modérée, al-Kazimi n'a pas réussi à avoir en retour une attitude positive de la part des factions pro-iraniennes en Irak.
Il a assumé le poste de Premier ministre entre mai 2020 et octobre 2022. La période de son mandat était particulièrement difficile à cause des assassinats répétés d'activistes et d'hommes politiques irakiens.
Le 7 novembre 2021, al-Kazimi a été lui-même l'objet d'une tentative d'assassinat, après que sa maison de Bagdad a été prise pour cible par un drone.
Cette tentative est survenue après la mort du général iranien Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods, une unité d'élite du corps des Gardiens de la Révolution islamique iranienne. Soleimani est mort lors d'une frappe américaine sur l'aéroport de Bagdad en janvier 2020.
L'Iran et ses factions armées fidèles opérants en Irak avaient soupçonné al-Kazimi d'avoir un lien avec la mort de Soleimani, vu les liens étroits entre l'ex-Premier ministre et les États-Unis.
Roger Barake, avec Asharq Al-Awsat
Saddam Hussein, qui a gouverné d'une main de fer l'Irak de 1979 à 2003, a été exécuté par pendaison. Un tribunal irakien d'exception l'a condamné "pour génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre", avec plusieurs autres cadres du parti Baas.
"La dépouille de Saddam a été jetée entre ma maison et celle de Nouri al-Maliki, situées dans la Zone verte de Bagdad", un quartier ultra-sécurisé de la capitale irakienne, a déclaré al-Kazimi au Asharq Al-Awsat.
Saddam Hussein a été exécuté par pendaison après avoir été condamné par un tribunal irakien d'exception.
Nouri al-Maliki était Premier ministre à l'époque de l'exécution de Saddam Hussein en 2006.
Al-Kazimi a déclaré avoir "demandé à un groupe de gardes rassemblés autour de la dépouille de Saddam de s'en éloigner par respect pour un défunt".
Il a également affirmé qu'il avait refusé de s'occuper de cette affaire à l'époque.
"Ils ont apporté la dépouille chez moi et chez al-Maliki dans la nuit, mais ce dernier a ordonné de remettre le corps à l'un des cheikhs du clan d'al-Nada" (le clan de Saddam Hussein).
"Le cheikh l'a reçu dans la Zone verte, avant de le ramener à Tikrit, où il a été enterré", a précisé al-Kazimi dans l'interview.
Mustapha al-Kazimi était Premier ministre de l'Irak entre mai 2020 et octobre 2022.
Al-Kazimi a ajouté qu'après 2012, lorsque Daech a pris le contrôle de la région de Salah ed-Din, dans laquelle se trouve la ville de Tikrit, le corps a été exhumé et déplacé vers un lieu tenu secret, "que personne ne connaît jusqu'à présent".
Il a ajouté que les tombes des enfants de Saddam ont, elles, été profanées.
Dans l'interview au Asharq Al-Awsat, al-Kazimi s'est exprimé au sujet du rôle irakien dans l'élimination d'Abou Bakr al-Baghdadi, premier "calife" autoproclamé de Daech.
Il a expliqué que les aveux d'un détenu, membre du groupe terroriste, ont conduit à un "papier enterré dans le désert". Ce papier a été retrouvé par les services irakiens et ceux-ci ont aidé les Américains à éliminer le chef de l'organisation, connue également sous son nom officiel d'"État islamique en Irak et Bilad ech-Cham".
Personnalité sunnite modérée, Moustapha al-Kazimi était un opposant de longue date au pouvoir de Saddam Hussein. De ce fait, il a été contraint à l'exil pendant plusieurs années.
Al-Kazimi avec le président iranien Ebrahim Raïssi. Malgré sa politique modérée, al-Kazimi n'a pas réussi à avoir en retour une attitude positive de la part des factions pro-iraniennes en Irak.
Il a assumé le poste de Premier ministre entre mai 2020 et octobre 2022. La période de son mandat était particulièrement difficile à cause des assassinats répétés d'activistes et d'hommes politiques irakiens.
Le 7 novembre 2021, al-Kazimi a été lui-même l'objet d'une tentative d'assassinat, après que sa maison de Bagdad a été prise pour cible par un drone.
Cette tentative est survenue après la mort du général iranien Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods, une unité d'élite du corps des Gardiens de la Révolution islamique iranienne. Soleimani est mort lors d'une frappe américaine sur l'aéroport de Bagdad en janvier 2020.
L'Iran et ses factions armées fidèles opérants en Irak avaient soupçonné al-Kazimi d'avoir un lien avec la mort de Soleimani, vu les liens étroits entre l'ex-Premier ministre et les États-Unis.
Roger Barake, avec Asharq Al-Awsat
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