Pour le président iranien, Ebrahim Raïssi, «la série d’empoisonnements des jeunes collégiennes dans les écoles de filles qui secoue l’Iran depuis novembre dernier est l’œuvre de forces terroristes extérieures». Une théorie que les adeptes de la doctrine chiite de «l’Imamat et la Nation» doivent croire, sans quoi ils seront considérés comme des apostats et des conspirateurs contre la République islamique.
La sacro-sainte formule qui classe habituellement la pensée occidentale qualifiée «d'athée et d'infidèle» dans la catégorie des ennemis et qui permet à la wilayat al-faqih d'être l'autorité suprême absolue en matière de religion et sur le plan politique, ouvre la voie à l'octroi des «clefs du paradis» aux serviteurs du projet tyrannique des mollahs.
De plus, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré devant le Conseil des droits de l'homme à Genève que tout opposant serait accusé de haute trahison, ce qui justifie, à ses yeux, la brutalité utilisée par les autorités iraniennes lors des derniers soulèvements. Le ministre considère par ailleurs que "les préoccupations des dirigeants occidentaux quant aux empoisonnements touchant les collégiennes ne sont que le prolongement d'une guerre irrégulière que mènent les ennemis de l'Iran".
En conséquence, les événements qui ont agité la République islamique au cours des cinq derniers mois sont un «complot». Le régime a toujours défendu son peuple et continuera de le faire ! C’est à cette fin qu’au moins 750 manifestants, dont 60 femmes et 70 enfants, ont été tués. D'ailleurs, selon des sources proches de l’opposition iranienne, 30.000 manifestants environ ont été arrêtés, des jeunes femmes pour la plupart, lesquelles ont été brutalisées, torturées et sexuellement harcelées.
Pourtant, cette protection, qui se manifeste sous la forme de meurtre, de détention et d'oppression, est impuissante face aux 900 cas d'empoisonnement de collégiennes iraniennes dans plusieurs écoles! Les forces de sécurité iraniennes n'ont pas pu identifier les «ennemis», restés anonymes jusqu’à l’heure. Ces derniers sont libres et ne font l'objet d'aucune poursuite, contrairement aux activistes non armés qui avaient fait bouger l’opinion publique en exhortant les Iraniens à battre le pavé en scandant, désespérés, «à bas Khomeiny».
Ces inconnus qui aident le régime à se débarrasser de ses opposants, notamment des femmes qui avaient déclenché l'insurrection à la suite de l'assassinat de Mahsa Amini, tuée par «la police des mœurs» sur fond de voile non conforme aux spécifications répressives imposées aux femmes, sont pour le moins étranges!
Rien de nouveau, cependant! Le Liban, la Syrie et l’Irak ont connu une longue série d'assassinats qui ont profité à l’axe iranien et à ses branches.
Bien plus encore. Le régime iranien a tendance à inventer d'autres «ennemis» qu’il accuse d’extrémisme religieux, voire de «terrorisme». Ces ennemis lui fournissent une justification à sa politique de répression des soulèvements et des révolutions des peuples, qu'il transforme en violence et extermination. Tel fut le cas en Syrie et en Irak, avec Daech et «Jabhat al-Nosra», entre autres organisations extrémistes créées et armées pour satisfaire les objectifs du projet expansionniste de l'Iran et protéger son influence dans les zones qu'il contrôle.
Il est donc logique et pratique que les «ennemis» soient des «islamistes extrémistes» qui s’opposent en premier lieu à l'éducation des filles, à l'instar du régime des «Talibans» en Afghanistan. En particulier lorsque cela répond aux inquiétudes de la communauté internationale sur ces sujets.
Ainsi, le régime n'aura plus à assumer la responsabilité de son acte criminel qui a déclenché le soulèvement à la suite de l’assassinat de Mahsa Amini. Sans compter que l’attention sera détournée vers une autre question, sous prétexte que les écoles pour filles sont les victimes des extrémistes qui menacent non seulement l’Iran, mais l’Occident également, toujours sous le coup du traumatisme causé par les attaques terroristes qui l’ont ciblé.
La République islamique sait s'adapter en passant du rôle de bourreau à celui de victime, pour satisfaire les «ennemis», en prétendant lutter contre le terrorisme à leur place. En agissant de la sorte, l'Iran parvient à profiter de périodes de répit malgré ses crimes, qualifiés par «les ennemis» de crimes contre l'humanité, que ces derniers ne font jusqu'à présent que dénoncer à travers des condamnations sans effet.
La sacro-sainte formule qui classe habituellement la pensée occidentale qualifiée «d'athée et d'infidèle» dans la catégorie des ennemis et qui permet à la wilayat al-faqih d'être l'autorité suprême absolue en matière de religion et sur le plan politique, ouvre la voie à l'octroi des «clefs du paradis» aux serviteurs du projet tyrannique des mollahs.
De plus, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré devant le Conseil des droits de l'homme à Genève que tout opposant serait accusé de haute trahison, ce qui justifie, à ses yeux, la brutalité utilisée par les autorités iraniennes lors des derniers soulèvements. Le ministre considère par ailleurs que "les préoccupations des dirigeants occidentaux quant aux empoisonnements touchant les collégiennes ne sont que le prolongement d'une guerre irrégulière que mènent les ennemis de l'Iran".
En conséquence, les événements qui ont agité la République islamique au cours des cinq derniers mois sont un «complot». Le régime a toujours défendu son peuple et continuera de le faire ! C’est à cette fin qu’au moins 750 manifestants, dont 60 femmes et 70 enfants, ont été tués. D'ailleurs, selon des sources proches de l’opposition iranienne, 30.000 manifestants environ ont été arrêtés, des jeunes femmes pour la plupart, lesquelles ont été brutalisées, torturées et sexuellement harcelées.
Pourtant, cette protection, qui se manifeste sous la forme de meurtre, de détention et d'oppression, est impuissante face aux 900 cas d'empoisonnement de collégiennes iraniennes dans plusieurs écoles! Les forces de sécurité iraniennes n'ont pas pu identifier les «ennemis», restés anonymes jusqu’à l’heure. Ces derniers sont libres et ne font l'objet d'aucune poursuite, contrairement aux activistes non armés qui avaient fait bouger l’opinion publique en exhortant les Iraniens à battre le pavé en scandant, désespérés, «à bas Khomeiny».
Ces inconnus qui aident le régime à se débarrasser de ses opposants, notamment des femmes qui avaient déclenché l'insurrection à la suite de l'assassinat de Mahsa Amini, tuée par «la police des mœurs» sur fond de voile non conforme aux spécifications répressives imposées aux femmes, sont pour le moins étranges!
Rien de nouveau, cependant! Le Liban, la Syrie et l’Irak ont connu une longue série d'assassinats qui ont profité à l’axe iranien et à ses branches.
Bien plus encore. Le régime iranien a tendance à inventer d'autres «ennemis» qu’il accuse d’extrémisme religieux, voire de «terrorisme». Ces ennemis lui fournissent une justification à sa politique de répression des soulèvements et des révolutions des peuples, qu'il transforme en violence et extermination. Tel fut le cas en Syrie et en Irak, avec Daech et «Jabhat al-Nosra», entre autres organisations extrémistes créées et armées pour satisfaire les objectifs du projet expansionniste de l'Iran et protéger son influence dans les zones qu'il contrôle.
Il est donc logique et pratique que les «ennemis» soient des «islamistes extrémistes» qui s’opposent en premier lieu à l'éducation des filles, à l'instar du régime des «Talibans» en Afghanistan. En particulier lorsque cela répond aux inquiétudes de la communauté internationale sur ces sujets.
Ainsi, le régime n'aura plus à assumer la responsabilité de son acte criminel qui a déclenché le soulèvement à la suite de l’assassinat de Mahsa Amini. Sans compter que l’attention sera détournée vers une autre question, sous prétexte que les écoles pour filles sont les victimes des extrémistes qui menacent non seulement l’Iran, mais l’Occident également, toujours sous le coup du traumatisme causé par les attaques terroristes qui l’ont ciblé.
La République islamique sait s'adapter en passant du rôle de bourreau à celui de victime, pour satisfaire les «ennemis», en prétendant lutter contre le terrorisme à leur place. En agissant de la sorte, l'Iran parvient à profiter de périodes de répit malgré ses crimes, qualifiés par «les ennemis» de crimes contre l'humanité, que ces derniers ne font jusqu'à présent que dénoncer à travers des condamnations sans effet.
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