L'aventure des Trois Mousquetaires a commencé lorsque l'écrivain français Alexandre Dumas a été inspiré par une histoire vraie sur le mousquetaire Charles de Batz-Castelmore d'Artagnan. Dumas a adapté cette histoire et l'a transformée en un roman d'aventure palpitant qui est devenu un classique de la littérature française.
Dans le livre, l'histoire commence avec d'Artagnan, un jeune Gascon, qui voyage à Paris pour devenir mousquetaire du roi. Il a des ennuis dès son arrivée, car il est impliqué dans un duel avec trois mousquetaires: Athos, Porthos et Aramis. Les quatre hommes finissent par devenir amis et se retrouvent impliqués dans une série d'aventures dangereuses impliquant des complots, des duels et de l'intrigue politique à la cour du roi Louis XIII.
Le roman est rempli d'action, de rebondissements et de personnages colorés, tels que la belle Constance Bonacieux, la perfide Milady de Winter et le cardinal de Richelieu qui complote pour renverser le roi. Les Trois Mousquetaires ont été publiés en 1844 et ont immédiatement connu un grand succès. Le roman a depuis été adapté en de nombreuses langues et en plusieurs adaptations cinématographiques, témoignant de son importance dans la culture populaire.
Le film sort mercredi en France avec une brochette d'acteurs en vue, de Pio Marmaï à Lyna Khoudri en passant par Vicky Krieps, sur une partition assez fidèlement inspirée du monument de la littérature francophone.
Âgé de 41 ans, Alexandre Dumas est l'une des plumes les plus aimées de Paris, notamment depuis le triomphe de «Henri III et sa cour» à la Comédie-française en 1829. Depuis l'arrivée du journal La Presse, en 1836, la mode est au roman-feuilleton, avec des lecteurs qui se sont passionnés pour Les Mystères de Paris d'un rival, Eugène Sue.
Le dramaturge et romancier, en se lançant pour le quotidien Le Siècle, «investit cette formule avec son art du suspense, une tension dramatique, un goût pour l'Histoire qui touchent un très grand public», raconte Julie Anselmini, professeure de littérature française à l'université de Caen Normandie (nord-ouest).
En plus de sa vie mouvementée, c'est un boulimique de travail, ajoute-t-elle. «Il le raconte dans ses mémoires: il lui arrive de se priver de sommeil pour venir à bout de la tâche». «Même si c'est un homme excessif, passionné, qui a des maîtresses, de fortes amitiés, et qui voyage, Alexandre Dumas est assez organisé», souligne son biographe, Sylvain Ledda.
La forme du feuilleton, contrairement à ce que l'on croit souvent, ne l'incite pas à écrire au jour le jour. L'écrivain sait dès le départ où il va, aidé par un coauteur qui le nourrit de documentation, le très cultivé Auguste Maquet. C'est ensuite, une fois le plan établi, que le roman est tronçonné pour les besoins de la parution quotidienne.
«Dumas a le sens du rythme, il sait où accélérer, où faire une pause dans son intrigue. Ses canevas tiennent la route. Et en plus, c'est très drôle, avec le meilleur de l'esprit français: sa patte, c'est la fantaisie, la dérision», selon Sylvain Ledda.
L'humour fait mouche avec les personnages des Trois Mousquetaires, immédiatement rejoints par un quatrième, le jeune D'Artagnan. Avec Athos, qui a le plus d'épaisseur et des côtés sombres, Aramis, coquet et irrévérencieux, et Porthos, costaud et vaniteux, le quatuor s'attire les faveurs dès les premières pages. «Le roman nous fait entrer dans l'intimité des grands. Les mousquetaires sont dans les bals, à la cour, au plus près d'Anne d'Autriche, en Angleterre… De la même façon qu'on regarde la série The Crown aujourd'hui, à l'époque on lit Les Trois Mousquetaires et l'on se cultive sur l'Histoire de France», commente Karl Akiki, chercheur en littérature libanais qui a consacré sa thèse aux Trois Mousquetaires.
Son génie de la narration fonctionne toujours, près de deux siècles plus tard.
«Dumas est le meilleur pour nous entraîner dans l'accoutumance», explique Karl Akiki. «On se dit: je ne vais pas éteindre, je vais lire le chapitre suivant. Mais le chapitre suivant nous donne d'autres réponses et fait naître d'autres mystères, ce qu'on appelle la narration à double hélice. Il n'y a pas tellement de portraits, de descriptions, comme chez Balzac. Tout le monde finit par entrer dedans».
Le succès du roman incita Dumas à écrire deux suites, Vingt ans après, dès 1845, et Le Vicomte de Bragelonne, dont la parution en feuilleton s'étala sur trois ans (1847-1850).
L'auteur, jamais rassasié et se ressourçant en dehors de Paris à Saint-Germain-en-Laye, publia aussi, en 1844, un autre roman-feuilleton resté célèbre, «Le Comte de Monte-Cristo». Une adaptation est annoncée au cinéma en octobre 2024.
Ces énormes succès lui permirent de réaliser un rêve: rembourser ses dettes et se construire une maison, au Port-Marly, en région parisienne. Répit éphémère. Dès 1848, il est ruiné de nouveau.
Avec AFP
Dans le livre, l'histoire commence avec d'Artagnan, un jeune Gascon, qui voyage à Paris pour devenir mousquetaire du roi. Il a des ennuis dès son arrivée, car il est impliqué dans un duel avec trois mousquetaires: Athos, Porthos et Aramis. Les quatre hommes finissent par devenir amis et se retrouvent impliqués dans une série d'aventures dangereuses impliquant des complots, des duels et de l'intrigue politique à la cour du roi Louis XIII.
Le roman est rempli d'action, de rebondissements et de personnages colorés, tels que la belle Constance Bonacieux, la perfide Milady de Winter et le cardinal de Richelieu qui complote pour renverser le roi. Les Trois Mousquetaires ont été publiés en 1844 et ont immédiatement connu un grand succès. Le roman a depuis été adapté en de nombreuses langues et en plusieurs adaptations cinématographiques, témoignant de son importance dans la culture populaire.
Le film sort mercredi en France avec une brochette d'acteurs en vue, de Pio Marmaï à Lyna Khoudri en passant par Vicky Krieps, sur une partition assez fidèlement inspirée du monument de la littérature francophone.
Âgé de 41 ans, Alexandre Dumas est l'une des plumes les plus aimées de Paris, notamment depuis le triomphe de «Henri III et sa cour» à la Comédie-française en 1829. Depuis l'arrivée du journal La Presse, en 1836, la mode est au roman-feuilleton, avec des lecteurs qui se sont passionnés pour Les Mystères de Paris d'un rival, Eugène Sue.
Le dramaturge et romancier, en se lançant pour le quotidien Le Siècle, «investit cette formule avec son art du suspense, une tension dramatique, un goût pour l'Histoire qui touchent un très grand public», raconte Julie Anselmini, professeure de littérature française à l'université de Caen Normandie (nord-ouest).
En plus de sa vie mouvementée, c'est un boulimique de travail, ajoute-t-elle. «Il le raconte dans ses mémoires: il lui arrive de se priver de sommeil pour venir à bout de la tâche». «Même si c'est un homme excessif, passionné, qui a des maîtresses, de fortes amitiés, et qui voyage, Alexandre Dumas est assez organisé», souligne son biographe, Sylvain Ledda.
La forme du feuilleton, contrairement à ce que l'on croit souvent, ne l'incite pas à écrire au jour le jour. L'écrivain sait dès le départ où il va, aidé par un coauteur qui le nourrit de documentation, le très cultivé Auguste Maquet. C'est ensuite, une fois le plan établi, que le roman est tronçonné pour les besoins de la parution quotidienne.
«Dumas a le sens du rythme, il sait où accélérer, où faire une pause dans son intrigue. Ses canevas tiennent la route. Et en plus, c'est très drôle, avec le meilleur de l'esprit français: sa patte, c'est la fantaisie, la dérision», selon Sylvain Ledda.
L'humour fait mouche avec les personnages des Trois Mousquetaires, immédiatement rejoints par un quatrième, le jeune D'Artagnan. Avec Athos, qui a le plus d'épaisseur et des côtés sombres, Aramis, coquet et irrévérencieux, et Porthos, costaud et vaniteux, le quatuor s'attire les faveurs dès les premières pages. «Le roman nous fait entrer dans l'intimité des grands. Les mousquetaires sont dans les bals, à la cour, au plus près d'Anne d'Autriche, en Angleterre… De la même façon qu'on regarde la série The Crown aujourd'hui, à l'époque on lit Les Trois Mousquetaires et l'on se cultive sur l'Histoire de France», commente Karl Akiki, chercheur en littérature libanais qui a consacré sa thèse aux Trois Mousquetaires.
Son génie de la narration fonctionne toujours, près de deux siècles plus tard.
«Dumas est le meilleur pour nous entraîner dans l'accoutumance», explique Karl Akiki. «On se dit: je ne vais pas éteindre, je vais lire le chapitre suivant. Mais le chapitre suivant nous donne d'autres réponses et fait naître d'autres mystères, ce qu'on appelle la narration à double hélice. Il n'y a pas tellement de portraits, de descriptions, comme chez Balzac. Tout le monde finit par entrer dedans».
Le succès du roman incita Dumas à écrire deux suites, Vingt ans après, dès 1845, et Le Vicomte de Bragelonne, dont la parution en feuilleton s'étala sur trois ans (1847-1850).
L'auteur, jamais rassasié et se ressourçant en dehors de Paris à Saint-Germain-en-Laye, publia aussi, en 1844, un autre roman-feuilleton resté célèbre, «Le Comte de Monte-Cristo». Une adaptation est annoncée au cinéma en octobre 2024.
Ces énormes succès lui permirent de réaliser un rêve: rembourser ses dettes et se construire une maison, au Port-Marly, en région parisienne. Répit éphémère. Dès 1848, il est ruiné de nouveau.
Avec AFP
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