Retour sur une année mouvementée dont l’actualité, si elle a fortement été marquée par la crise économique, comporte également son lot de moments plus légers.
Janvier
Colère. L’année a à nouveau été marquée par des manifestations contre le gouvernement. Au nombre des plus importantes protestations, celle observée en janvier à Tripoli, au Liban-Nord. Des centaines de personnes s’étaient alors réunies quatre jours durant pour protester contre les restrictions liées au Covid-19. Sur cette photo prise le 28 janvier, un jeune homme fuit les gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre depuis le toit du petit Sérail. Dans un pays où la crise sanitaire rend toujours plus difficile le quotidien des Libanais, beaucoup déplorent souvent devoir choisir entre travailler et mourir du virus, ou rester chez eux et mourir de faim.
©Victoria C. Werling
Février
Pauvreté. Selon l’ONU, 78% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et 36% d’entre eux sous le seuil d’extrême pauvreté. C’est le cas de Salma, ici photographiée le 8 février. Avec son mari et leurs 8 enfants, ils vivent à Hay el-Tanak, un bidonville au Liban-Nord. En échange de loyers peu élevés, 300 familles principalement libanaises y vivent dans de petites maisons aux toits de tôle, qui résistent difficilement aux intempéries. Les membres d’un même foyer dorment généralement dans la même pièce, parfois à même le sol, malgré le niveau élevé d’humidité.
©Victoria C. Werling
Mars
Célébration. Le saviez-vous? Chaque année, certains habitants de Tripoli célèbrent le carnaval annuel de Zambo (photo prise le 14 mars), qui marque la dernière période d’excès à la veille du début du carême chez les communautés chrétiennes qui suivent le calendrier julien. Selon les habitants de la ville, l’origine de cette fête remonterait à il y a plus d’un siècle, lorsqu’un brésilien d’origine libanaise serait rentré dans sa ville natale.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
Avril
Pollution. Vu de loin, l’immense réservoir que constitue le lac Qaraoun offre une vue splendide de la Békaa. Mais de près, la réalité est toute autre, la zone étant extrêmement polluée. En avril dernier, un phénomène troublant a encore accentué les inquiétudes quant à la piètre qualité de son eau: en l’espace de quelques jours, des tonnes de poissons morts se sont échoués sur ses rives. Cette photo aérienne prise le 29 avril montre des ouvriers en train de les retirer.
©AFP/Joseph Eid
Mai
Dévaluation. Pour la troisième année consécutive, le pays a subi une chute inédite de la valeur de la livre libanaise face au dollar, devise sur laquelle elle est officiellement indexée. Pour dénoncer ce phénomène, l’artiste libanais Carlo Kassabian a créé une installation artistique intitulée "Menhara" (effondrée), exposée en mai dernier dans un des clubs de la capitale libanaise (photo prise le 8 mai).
©AFP/Anwar Amro
Juin
Pénurie. Manque de carburant oblige, les propriétaires de générateurs privés n’ont pas été en mesure d’assurer la demande en électricité cette année. Habituellement, leur installation permettait de combler au moins partiellement les coupures du réseau national géré par Électricité du Liban, sujet à un rationnement. Avec des coupures de courant de plus en plus longues et un réseau électrique vétuste, le pays est régulièrement plongé dans le noir. Cette photo prise le 23 juin montre un maillage de lignes électriques surélevées dans une rue de la banlieue beyrouthine.
©AFP/Joseph Eid
Juillet
Fête. Malgré le contexte sanitaire et économique, les Libanais les plus chanceux ont tout de même pu profiter de leur été, comme sur cette photo prise le 16 juillet, à Batroun, durant le festival annuel de la bière, du vin et des fruits de mer. Des centaines de personnes ont participé à l’évènement, dans un pays au quotidien toujours plus contrasté.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
Août
Explosion. La manifestation marquant la première commémoration de la tragique explosion survenue le 4 août au port de Beyrouth a été particulièrement remplie d’émotion. Des milliers de personnes sont venues rendre hommage aux 214 morts et à leurs familles, ainsi qu’aux plus de 6 500 blessés. Sur cette photo prise le 4 août, un jeune manifestant brandit une pancarte sur laquelle figure les portraits des victimes. On peut lire: "Vous ne nous tuerez pas deux fois." Sous la colère des participants dénonçant l’implication de la classe politique dans la catastrophe et son manque de réactivité, le rassemblement s’est mué en une manifestation fortement réprimée par des gaz lacrymogènes et des tirs de balles de plomb.
©Victoria C. Werling
Septembre
Médicaments. Conséquence de la crise économique, la pénurie de médicaments est également un des moments forts de l’actualité libanaise cette année. Face à des patients incapables de se soigner et à des pharmaciens qui peinent à remplir leurs étalages, le secteur est incapable de répondre à la demande. Auparavant remplies de cadeaux, les valises des Libanais expatriés rentrant au pays sont désormais débordantes de médicaments introuvables sur le marché local. Photo prise le 1er septembre.
©AFP/Anwar Amro
Octobre
Affrontements. Le 14 octobre, des affrontements ont éclaté dans la zone Tayyouné-Aïn el-Remmaneh, alors que des membres des partis chiites Hezbollah et Amal étaient venus manifester en faveur du limogeage du juge Tarek Bitar, chargé d’enquêter sur l’explosion de Beyrouth. Sur cette photo prise le 14 octobre, des combattants de ces deux factions sont embusqués dans le cadre d'un clash armé, dont le Hezbollah impute la responsabilité aux Forces libanaises, qui s'est déroulé au moment où les manifestants tentaient d'entrer dans le quartier de Aïn el-Remmaneh. Le directoire du Hezbollah et des Forces libanaises se rejettent la responsabilité des affrontements. Sept personnes ont été tuées, dont deux membres du Hezbollah, dans un conflit qui a ravivé le spectre de la guerre civile.
©AFP/Anwar Amro
Novembre
Incendies. Fortement endommagées, nombre de forêts ont à nouveau subi de forts incendies cette année, principalement en été. Alors que début novembre marque normalement la fin de ces terribles épisodes, un feu d’origine humaine a éclaté dans la région de Bchamoun, ravageant des centaines d’arbres et menaçant les habitations. Une fois de plus, l’intervention des pompiers et de la Défense civile, assistés par des unités de l’armée libanaise, a permis de venir à bout des flammes. Sur cette photo prise le 30 novembre, un pompier de Beyrouth reprend son souffle en évaluant l’étendue des dégâts dans la vallée.
©Victoria C. Werling
Décembre
Noël. Mois des fêtes de fin d’année, décembre marque aussi le début d’un phénomène dont beaucoup de Libanais s’amusent: profiter à la fois de la mer et des montagnes enneigées au cours d’une même journée. Sur cette photo prise le 24 décembre, des plongeurs vêtus en père et mère Noël posent sous l’eau au large de Batroun.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
Janvier
Colère. L’année a à nouveau été marquée par des manifestations contre le gouvernement. Au nombre des plus importantes protestations, celle observée en janvier à Tripoli, au Liban-Nord. Des centaines de personnes s’étaient alors réunies quatre jours durant pour protester contre les restrictions liées au Covid-19. Sur cette photo prise le 28 janvier, un jeune homme fuit les gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre depuis le toit du petit Sérail. Dans un pays où la crise sanitaire rend toujours plus difficile le quotidien des Libanais, beaucoup déplorent souvent devoir choisir entre travailler et mourir du virus, ou rester chez eux et mourir de faim.
©Victoria C. Werling
Février
Pauvreté. Selon l’ONU, 78% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et 36% d’entre eux sous le seuil d’extrême pauvreté. C’est le cas de Salma, ici photographiée le 8 février. Avec son mari et leurs 8 enfants, ils vivent à Hay el-Tanak, un bidonville au Liban-Nord. En échange de loyers peu élevés, 300 familles principalement libanaises y vivent dans de petites maisons aux toits de tôle, qui résistent difficilement aux intempéries. Les membres d’un même foyer dorment généralement dans la même pièce, parfois à même le sol, malgré le niveau élevé d’humidité.
©Victoria C. Werling
Mars
Célébration. Le saviez-vous? Chaque année, certains habitants de Tripoli célèbrent le carnaval annuel de Zambo (photo prise le 14 mars), qui marque la dernière période d’excès à la veille du début du carême chez les communautés chrétiennes qui suivent le calendrier julien. Selon les habitants de la ville, l’origine de cette fête remonterait à il y a plus d’un siècle, lorsqu’un brésilien d’origine libanaise serait rentré dans sa ville natale.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
Avril
Pollution. Vu de loin, l’immense réservoir que constitue le lac Qaraoun offre une vue splendide de la Békaa. Mais de près, la réalité est toute autre, la zone étant extrêmement polluée. En avril dernier, un phénomène troublant a encore accentué les inquiétudes quant à la piètre qualité de son eau: en l’espace de quelques jours, des tonnes de poissons morts se sont échoués sur ses rives. Cette photo aérienne prise le 29 avril montre des ouvriers en train de les retirer.
©AFP/Joseph Eid
Mai
Dévaluation. Pour la troisième année consécutive, le pays a subi une chute inédite de la valeur de la livre libanaise face au dollar, devise sur laquelle elle est officiellement indexée. Pour dénoncer ce phénomène, l’artiste libanais Carlo Kassabian a créé une installation artistique intitulée "Menhara" (effondrée), exposée en mai dernier dans un des clubs de la capitale libanaise (photo prise le 8 mai).
©AFP/Anwar Amro
Juin
Pénurie. Manque de carburant oblige, les propriétaires de générateurs privés n’ont pas été en mesure d’assurer la demande en électricité cette année. Habituellement, leur installation permettait de combler au moins partiellement les coupures du réseau national géré par Électricité du Liban, sujet à un rationnement. Avec des coupures de courant de plus en plus longues et un réseau électrique vétuste, le pays est régulièrement plongé dans le noir. Cette photo prise le 23 juin montre un maillage de lignes électriques surélevées dans une rue de la banlieue beyrouthine.
©AFP/Joseph Eid
Juillet
Fête. Malgré le contexte sanitaire et économique, les Libanais les plus chanceux ont tout de même pu profiter de leur été, comme sur cette photo prise le 16 juillet, à Batroun, durant le festival annuel de la bière, du vin et des fruits de mer. Des centaines de personnes ont participé à l’évènement, dans un pays au quotidien toujours plus contrasté.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
Août
Explosion. La manifestation marquant la première commémoration de la tragique explosion survenue le 4 août au port de Beyrouth a été particulièrement remplie d’émotion. Des milliers de personnes sont venues rendre hommage aux 214 morts et à leurs familles, ainsi qu’aux plus de 6 500 blessés. Sur cette photo prise le 4 août, un jeune manifestant brandit une pancarte sur laquelle figure les portraits des victimes. On peut lire: "Vous ne nous tuerez pas deux fois." Sous la colère des participants dénonçant l’implication de la classe politique dans la catastrophe et son manque de réactivité, le rassemblement s’est mué en une manifestation fortement réprimée par des gaz lacrymogènes et des tirs de balles de plomb.
©Victoria C. Werling
Septembre
Médicaments. Conséquence de la crise économique, la pénurie de médicaments est également un des moments forts de l’actualité libanaise cette année. Face à des patients incapables de se soigner et à des pharmaciens qui peinent à remplir leurs étalages, le secteur est incapable de répondre à la demande. Auparavant remplies de cadeaux, les valises des Libanais expatriés rentrant au pays sont désormais débordantes de médicaments introuvables sur le marché local. Photo prise le 1er septembre.
©AFP/Anwar Amro
Octobre
Affrontements. Le 14 octobre, des affrontements ont éclaté dans la zone Tayyouné-Aïn el-Remmaneh, alors que des membres des partis chiites Hezbollah et Amal étaient venus manifester en faveur du limogeage du juge Tarek Bitar, chargé d’enquêter sur l’explosion de Beyrouth. Sur cette photo prise le 14 octobre, des combattants de ces deux factions sont embusqués dans le cadre d'un clash armé, dont le Hezbollah impute la responsabilité aux Forces libanaises, qui s'est déroulé au moment où les manifestants tentaient d'entrer dans le quartier de Aïn el-Remmaneh. Le directoire du Hezbollah et des Forces libanaises se rejettent la responsabilité des affrontements. Sept personnes ont été tuées, dont deux membres du Hezbollah, dans un conflit qui a ravivé le spectre de la guerre civile.
©AFP/Anwar Amro
Novembre
Incendies. Fortement endommagées, nombre de forêts ont à nouveau subi de forts incendies cette année, principalement en été. Alors que début novembre marque normalement la fin de ces terribles épisodes, un feu d’origine humaine a éclaté dans la région de Bchamoun, ravageant des centaines d’arbres et menaçant les habitations. Une fois de plus, l’intervention des pompiers et de la Défense civile, assistés par des unités de l’armée libanaise, a permis de venir à bout des flammes. Sur cette photo prise le 30 novembre, un pompier de Beyrouth reprend son souffle en évaluant l’étendue des dégâts dans la vallée.
©Victoria C. Werling
Décembre
Noël. Mois des fêtes de fin d’année, décembre marque aussi le début d’un phénomène dont beaucoup de Libanais s’amusent: profiter à la fois de la mer et des montagnes enneigées au cours d’une même journée. Sur cette photo prise le 24 décembre, des plongeurs vêtus en père et mère Noël posent sous l’eau au large de Batroun.
©AFP/Ibrahim Chalhoub
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