Elle enveloppe Camus en elle-même, tel un épiderme immatériel. Mona Azzam vient de publier le fruit d'une décennie de recherche sur son auteur de prédilection, Albert Camus. Camus l'espoir du monde, paru aux éditions d'Avalon, incarne le résultat d'une quête prodigieuse, bien que pour elle, cette exploration demeure inachevée. En effet, sa soif de comprendre l'œuvre et l'homme reste inassouvie. Elle se prête aux questions d'Ici Beyrouth.
Parlez-nous de votre passion camusienne…
Aussi loin que je m’en souvienne, Camus a toujours fait partie de ma vie. La lecture de ses œuvres, l’immersion dans sa pensée ont forgé mon caractère. Une passion pour cet être solaire et solidaire est née. De celles qui nous élèvent et nous plongent dans une réflexion perpétuelle sur ce qu’est l’humanité. Être au plus près de Camus, c’est être au plus près de l’humain; c’est s’engager dans un combat noble et juste; un combat de tous les jours avec pour seules armes, la plume et les mots.
Cet ouvrage vous a pris plusieurs années de travail. Pour quelles raisons?
Il m’a fallu dix ans de travail pour aboutir à Camus l’espoir du monde paru aux éditions d’Avallon. Dix ans de relecture de l’ensemble de son œuvre, de réflexion mais aussi dix ans de doutes et de remise en question perpétuelle de tout le cheminement de l’écriture. Un écrit sur Camus n’est pas anodin. L’on ne peut se permettre de survoler le sujet. Et, lorsque l’on choisit de relever ce pari fou de ramener Albert Camus à la vie, la prudence est de mise. La modestie également.
Camus l’espoir du monde, «mon» Camus, c’est d’une certaine manière le roman de toute une vie. Celui de la maturité aussi. Maturité de la personne que je suis, fortement camusienne; maturité de l’écriture en tant que processus de création.
Maintenant que l’ouvrage est publié, avez-vous le sentiment d’avoir vraiment bouclé la boucle ou est-ce que parler de Camus est une tâche qui ne finit jamais?
À présent que «mon» Camus est publié, passé un sentiment de vide profond, comme suite à une très longue période de gestation et un très long accouchement, j’éprouve plutôt le sentiment d’être au seuil d’un nouvel itinéraire sur les chemins de l’écriture. D’autres écrits m’occupent actuellement et verront le jour prochainement, notamment un roman sur l’esclavage, thème qui me tient particulièrement à cœur – thème profondément camusien, somme toute. Un roman sur le Liban également, ce pays au destin particulier dont l’histoire n’a jamais fini de s’écrire; ce pays où je me trouve actuellement, en quête de sa voix, en vue de faire entendre sa voix. Un besoin de rendre au Liban ce qu’il m’a apporté: de grandes leçons de vie.
La boucle est-elle bouclée? Elle ne le sera jamais. Parler de Camus, faire entendre sa voix, c’est une tâche qui n’en finit jamais. Rendre la voix à celles et ceux qui ne sont pas entendus, c’est une tâche qui n’en finit jamais. Aussi longtemps que l’humain sera au centre de mes préoccupations, mes écrits porteront haut et fort ses cris.
Parlez-nous de votre passion camusienne…
Aussi loin que je m’en souvienne, Camus a toujours fait partie de ma vie. La lecture de ses œuvres, l’immersion dans sa pensée ont forgé mon caractère. Une passion pour cet être solaire et solidaire est née. De celles qui nous élèvent et nous plongent dans une réflexion perpétuelle sur ce qu’est l’humanité. Être au plus près de Camus, c’est être au plus près de l’humain; c’est s’engager dans un combat noble et juste; un combat de tous les jours avec pour seules armes, la plume et les mots.
Cet ouvrage vous a pris plusieurs années de travail. Pour quelles raisons?
Il m’a fallu dix ans de travail pour aboutir à Camus l’espoir du monde paru aux éditions d’Avallon. Dix ans de relecture de l’ensemble de son œuvre, de réflexion mais aussi dix ans de doutes et de remise en question perpétuelle de tout le cheminement de l’écriture. Un écrit sur Camus n’est pas anodin. L’on ne peut se permettre de survoler le sujet. Et, lorsque l’on choisit de relever ce pari fou de ramener Albert Camus à la vie, la prudence est de mise. La modestie également.
Camus l’espoir du monde, «mon» Camus, c’est d’une certaine manière le roman de toute une vie. Celui de la maturité aussi. Maturité de la personne que je suis, fortement camusienne; maturité de l’écriture en tant que processus de création.
Maintenant que l’ouvrage est publié, avez-vous le sentiment d’avoir vraiment bouclé la boucle ou est-ce que parler de Camus est une tâche qui ne finit jamais?
À présent que «mon» Camus est publié, passé un sentiment de vide profond, comme suite à une très longue période de gestation et un très long accouchement, j’éprouve plutôt le sentiment d’être au seuil d’un nouvel itinéraire sur les chemins de l’écriture. D’autres écrits m’occupent actuellement et verront le jour prochainement, notamment un roman sur l’esclavage, thème qui me tient particulièrement à cœur – thème profondément camusien, somme toute. Un roman sur le Liban également, ce pays au destin particulier dont l’histoire n’a jamais fini de s’écrire; ce pays où je me trouve actuellement, en quête de sa voix, en vue de faire entendre sa voix. Un besoin de rendre au Liban ce qu’il m’a apporté: de grandes leçons de vie.
La boucle est-elle bouclée? Elle ne le sera jamais. Parler de Camus, faire entendre sa voix, c’est une tâche qui n’en finit jamais. Rendre la voix à celles et ceux qui ne sont pas entendus, c’est une tâche qui n’en finit jamais. Aussi longtemps que l’humain sera au centre de mes préoccupations, mes écrits porteront haut et fort ses cris.
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