L’énergie déployée par le Hezbollah pour décrédibiliser et essayer de neutraliser le vaste ralliement parlementaire autour de la candidature de l’ancien ministre Jihad Azour, face à son propre candidat à la présidence de la République, Sleiman Frangié, trahit la nervosité de la formation pro-iranienne face à une échéance dont il n’arrive pas à contrôler le mécanisme.
Dans l’incapacité de barrer la route par les voies démocratiques à une éventuelle élection d’un Jihad Azour, qui pourrait se rapprocher au premier tour de la séance parlementaire électorale de mercredi, des 65 voix requises par la Constitution, voire les réunir, les cadres de la formation pro-iranienne présidentielle, se sont rabattus sur une campagne de dénigrement anticipée.
Celle-ci a cependant culminé avec le communiqué publié dimanche par le porte-parole officieux du Hezbollah, le mufti jaafari, Ahmad Kabalan, qui a sorti l’artillerie lourde, en indiquant, entre autres propos démagogiques, que la formation dont il est proche « ne permettra pas à Tel Aviv de contrôler la présidence de la République au Liban ».
Cheikh Kabalan répondait ainsi directement au député Marwan Hamadé (bloc Joumblatt), mais sans le nommer. M. Hamadé avait affirmé samedi que la coalition parlementaire favorable à l’élection de M. Azour « ne permettra pas le retour de Bachar el-Assad à Baabda », en allusion à l’amitié entre M. Frangié et le président syrien. Il avait aussi souligné qu’une élection de ce dernier est hors de question.
Dans l’incapacité d’imposer son candidat à un Parlement au sein duquel il ne détient plus la majorité, surtout avec l’adhésion de son seul allié chrétien, le CPL, au choix de l’opposition, le Hezbollah a ainsi eu recours à une autre tactique : celle de la mobilisation populaire démagogique, qui repose sur des slogans creux, avec pour seul effet : renforcer les clivages dans le pays.
Le mufti qui a considéré « la présidentielle aujourd’hui comme étant d’une gravité sans précédent », a sorti l’artillerie lourde, imposant des interdits et définissant une série de lignes rouges qui, selon lui, « ne seront jamais franchies ». En tout, il en a imposé quatre, en prenant soin de les présenter dans des alinéas, sans doute pour tenter de rendre l’annonce plus solennelle.
« Un : Les Libanais doivent comprendre que l’affaire de la présidentielle est énorme et très grave et aussi importante que la souveraineté libanaise. Deux : Il n’est pas question de laisser (les députés) élire un président qui ne correspond pas à l’esprit du Pacte national, et cela à jamais. Trois : L’empreinte américaine (dans le choix de Jihad Azour) est claire, ce qui fait qu’un président marqué du sceau américain est interdit. Quatre : Défendre l’indépendance politique du Liban est aussi important que la défense de l’existence du pays », a indiqué cheikh Kabalan, qui a jugé « très suspect l’alignement politique de parties hétérogènes » dans la perspective de la présidentielle. Selon lui, cet alignement est « dangereux pour le Liban et pour l’esprit du Pacte national » qui avait consacré la parité islamo-chrétienne.
Dans une menace à peine voilée, il a indiqué que « ceux qui avaient conduit le soulèvement du 6 février (du mouvement Amal contre l’armée libanaises en 1984, ce qui avait entraîné la division de celle-ci) et fait échec à l’accord du 17 mai (de 1983 entre Israël et le Liban) pour sauver le Liban, fera tomber au Parlement toute nouvelle version de cet accord ». « Et, a-t-il encore menacé, celui qui a battu Israël (….) ne permettra pas à Tel Aviv, via un jeu américain, de reprendre le contrôle de la présidence de la République ».
Dans l’incapacité de barrer la route par les voies démocratiques à une éventuelle élection d’un Jihad Azour, qui pourrait se rapprocher au premier tour de la séance parlementaire électorale de mercredi, des 65 voix requises par la Constitution, voire les réunir, les cadres de la formation pro-iranienne présidentielle, se sont rabattus sur une campagne de dénigrement anticipée.
Celle-ci a cependant culminé avec le communiqué publié dimanche par le porte-parole officieux du Hezbollah, le mufti jaafari, Ahmad Kabalan, qui a sorti l’artillerie lourde, en indiquant, entre autres propos démagogiques, que la formation dont il est proche « ne permettra pas à Tel Aviv de contrôler la présidence de la République au Liban ».
Cheikh Kabalan répondait ainsi directement au député Marwan Hamadé (bloc Joumblatt), mais sans le nommer. M. Hamadé avait affirmé samedi que la coalition parlementaire favorable à l’élection de M. Azour « ne permettra pas le retour de Bachar el-Assad à Baabda », en allusion à l’amitié entre M. Frangié et le président syrien. Il avait aussi souligné qu’une élection de ce dernier est hors de question.
Dans l’incapacité d’imposer son candidat à un Parlement au sein duquel il ne détient plus la majorité, surtout avec l’adhésion de son seul allié chrétien, le CPL, au choix de l’opposition, le Hezbollah a ainsi eu recours à une autre tactique : celle de la mobilisation populaire démagogique, qui repose sur des slogans creux, avec pour seul effet : renforcer les clivages dans le pays.
Le mufti qui a considéré « la présidentielle aujourd’hui comme étant d’une gravité sans précédent », a sorti l’artillerie lourde, imposant des interdits et définissant une série de lignes rouges qui, selon lui, « ne seront jamais franchies ». En tout, il en a imposé quatre, en prenant soin de les présenter dans des alinéas, sans doute pour tenter de rendre l’annonce plus solennelle.
« Un : Les Libanais doivent comprendre que l’affaire de la présidentielle est énorme et très grave et aussi importante que la souveraineté libanaise. Deux : Il n’est pas question de laisser (les députés) élire un président qui ne correspond pas à l’esprit du Pacte national, et cela à jamais. Trois : L’empreinte américaine (dans le choix de Jihad Azour) est claire, ce qui fait qu’un président marqué du sceau américain est interdit. Quatre : Défendre l’indépendance politique du Liban est aussi important que la défense de l’existence du pays », a indiqué cheikh Kabalan, qui a jugé « très suspect l’alignement politique de parties hétérogènes » dans la perspective de la présidentielle. Selon lui, cet alignement est « dangereux pour le Liban et pour l’esprit du Pacte national » qui avait consacré la parité islamo-chrétienne.
Dans une menace à peine voilée, il a indiqué que « ceux qui avaient conduit le soulèvement du 6 février (du mouvement Amal contre l’armée libanaises en 1984, ce qui avait entraîné la division de celle-ci) et fait échec à l’accord du 17 mai (de 1983 entre Israël et le Liban) pour sauver le Liban, fera tomber au Parlement toute nouvelle version de cet accord ». « Et, a-t-il encore menacé, celui qui a battu Israël (….) ne permettra pas à Tel Aviv, via un jeu américain, de reprendre le contrôle de la présidence de la République ».
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