Au Nicaragua, Raïssi dénonce ”les puissances impérialistes”
©Le président nicaraguayen Daniel Ortega (gauche) et le président iranien Ebrahim Raïssi à Managua, le 14 juin 2023. (Photo Cesar PEREZ / Nicaraguan Presidency / AFP)
Le président iranien Ebrahim Raïssi a indirectement critiqué les pays occidentaux, qualifiés de "puissances impérialistes", au cours de sa visite au Nicaragua mercredi 14 juin. Le régime de Managua est aussi sous le coup de sanctions américaines et européennes, en raison de la répression continue de manifestations contre son dirigeant.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois dénoncé "les puissances impérialistes" lors de l'étape au Nicaragua de sa tournée en Amérique latine chez des "pays amis", après le Venezuela et avant Cuba.

M. Raïssi est arrivé mardi au Nicaragua pour discuter avec son homologue nicaraguayen, Daniel Ortega, d'accords de coopération bilatérale dans les domaines de la science et de la technologie, de l'énergie, de l'économie et du commerce, de la culture et de la politique.

Le dirigeant iranien avait entamé au Venezuela, sous le coup de sanctions internationales, sur le même ton anti-impérialiste sa tournée en Amérique latine qu'il doit achever par une dernière étape à Cuba.

Mi-avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait visité ces trois mêmes pays, ainsi que le Brésil.


Daniel Ortega a été réélu en novembre 2021 pour un quatrième mandat consécutif à l'issue d'un scrutin duquel étaient absents ses rivaux arrêtés ou contraints à l'exil. Il avait dénoncé comme une tentative de coup d'Etat les manifestations réclamant son départ en 2018 qui, sévèrement réprimées, ont fait plus de 350 morts.

Depuis quatre ans, l'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé de nombreuses sanctions au Nicaragua et à des personnalités du régime.

C'est la seconde visite d'un président iranien au Nicaragua après celles de Mahmoud Ahmadinejad en 2007 et 2012, déjà pour rencontrer Daniel Ortega, au pouvoir sans discontinuer depuis 2007.

M. Ortega a notamment défendu en février le droit de l'Iran à se doter de l'arme nucléaire.

Malo Pinatel, avec AFP
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