Paris accuse Ankara, Téhéran et Bakou d'instrumentaliser les émeutes
La France a accusé mercredi l'Iran, la Turquie et l'Azerbaïdjan d'instrumentaliser avec "cynisme" les émeutes qui ont secoué le pays. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait notamment estimé que "racismes et colonialisme" étaient à l'origine des émeutes en France.

La secrétaire d'État française chargée de l'Europe, Laurence Boone, a accusé mercredi plusieurs pays d'avoir instrumentalisé avec "cynisme" les récentes émeutes qui ont secoué la France, citant notamment l'Iran, la Turquie et l'Azerbaïdjan.

"Il ne faut absolument pas être dupe du cynisme et des mauvaises intentions de certains pays, qui n'hésitent jamais devant une instrumentalisation ou de la désinformation", a lancé Mme Boone, interrogée au Sénat sur la dégradation de l'image de la France à l'étranger.

"Dans certains pays, les images des événements sont utilisées au profit de la propagande des régimes et nous avons systématiquement répondu à ces malveillances, notamment aux propos azerbaïdjanais, turcs ou iraniens", a-t-elle ajouté.

Début juillet, Téhéran a appelé la France à "mettre fin au traitement violent" de sa population et à faire "preuve de retenue". Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part jugé que "racisme et colonialisme" étaient à l'origine des émeutes en France.


"Les leçons de ces pays prêteraient à sourire s'il n'y avait pas autant de problèmes de droits de l'homme en leur sein", a estimé Mme Boone.

Fin juin, la mort d'un adolescent tué par un policier lors d'un contrôle routier en banlieue parisienne a entraîné plusieurs nuits d'émeutes et des centaines de millions d'euros de dégâts dans de nombreuses villes françaises.

"Tout le gouvernement a beaucoup communiqué, y compris à l'étranger sur les mesures prises pour rétablir l'ordre public sur notre territoire", a par ailleurs assuré Mme Boone. "Nos ambassades ont été informées, elles ont rassuré, si bien qu'il n'y a pas eu d'annulations, de modifications de séjour. Il n'y a pas de baisse de la fréquentation touristique".

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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