C’est en janvier 1961, après près de deux ans de fouilles, que des thermes romains sont mis au jour à Deir el-Qalaa. Ces vestiges datant de Justinien viennent compléter ce magnifique site archéologique situé dans la charmante bourgade de Beit Méry. Beit Méry dont le nom vient du syriaque Bet Mâré, la maison du maître, en référence au dieu phénicien Baal Merkod. En effet un important temple se trouvait là dédié à ce dieu de la danse, du chant et de la joie, tellement puissant qu’il faisait trembler la terre.
Comme toujours au Liban, les civilisations se superposent avec bonheur et se dévoilent au gré des fouilles, faisant de ce pays, et dans toutes ses régions, un véritable parcours de découverte pour les passionnés d’histoire. Mais que peut-on aujourd’hui admirer à Deir el-Qalaa ?
Le site comprend trois ensembles distincts mais qui renvoient à plusieurs époques. D’abord le Grand temple puis ce que les archéologues appellent l’aire sacrée et qui comprend les restes d’autres temples et enfin une agglomération antique.
Aussi loin que l’on puisse remonter, le site abritait un complexe culturel dédié au dieu Baal Merkod ou Balmarqod suivant les appellations, un des dieux les plus vénérés de l’époque phénicienne. Sur l’emplacement même du temple, les Romains ont semble-t-il érigé un Grand temple dont les colonnes ont été construites en calcaire rose, qu’on appelle chahm wa lahm, et dont le sous-sol de la région est riche. D’après les archéologues, ce temple était d’une dimension respectable rappelant les temples de Baalbeck et donc d’une importance historique capitale.
L’aire sacrée révèle l’existence de plusieurs temples probablement de dimension plus modeste qui auraient servi de lieux de culte aux diverses divinités de chaque époque. De nombreuses inscriptions retrouvées sur les lieux renvoient à des dieux et déesses comme Aphrodite, Mater Matuta, Jupiter et Junon et à des empereurs romains, Hadrien, Septime Sévère et Trajan.
L’agglomération qui semble s’être développée à l’époque byzantine et romaine comprend des huileries, un pressoir à raisin, des thermes, des villas et une rue dallée bordée de colonnades et de portiques, les restes de ce qui devait être des commerces, et une église byzantine au sol recouvert de mosaïques, une vraie ville fréquentée par des nobles et des grands prêtres.
Mais si le site répond actuellement au nom de Deir el-Qalaa, c’est qu’en 1748 les moines de Mar Chaaya y ont construit sur la moitié antérieure du Grand temple un couvent et une église dédié à Saint Jean-Baptiste. Si la première pierre fut posée par le moine Simon Arida, c’est au père Ibrahim Aoun que l’on doit l’achèvement des travaux. On peut y déceler de nombreuses traces de différentes époques.
La beauté et le charme des lieux auréolés de tant d’histoire a vite fait d’inciter dès 1967 à la tenue de festivals de musique libanaise et internationale. Musique classique, orchestres national et international, comédies musicales, tournois de zajal, ces fameuses joutes oratoires au charme certain, mais aussi de grandes vedettes internationales comme Dalida, Demis Roussos venus chanter la vie sous le ciel étoilé de Beit-Méry.
Suite à l’occupation de l’armée syrienne et au désintérêt des autorités, ce site archéologique prestigieux est dans un état de délabrement certain. Mais rien n’est perdu tant ce qu’il nous révèle et ce qu’il a encore à nous dire augurent de l’importance de cet endroit hors du commun qui agite encore les archéologues et qui, encore une fois, prouve que le Liban pourrait être classé comme une destination de la plus haute importance historique et, on peut encore rêver, et pour le protéger, placé tout entier « pays patrimoine de l’humanité ».
Comme toujours au Liban, les civilisations se superposent avec bonheur et se dévoilent au gré des fouilles, faisant de ce pays, et dans toutes ses régions, un véritable parcours de découverte pour les passionnés d’histoire. Mais que peut-on aujourd’hui admirer à Deir el-Qalaa ?
Le site comprend trois ensembles distincts mais qui renvoient à plusieurs époques. D’abord le Grand temple puis ce que les archéologues appellent l’aire sacrée et qui comprend les restes d’autres temples et enfin une agglomération antique.
Aussi loin que l’on puisse remonter, le site abritait un complexe culturel dédié au dieu Baal Merkod ou Balmarqod suivant les appellations, un des dieux les plus vénérés de l’époque phénicienne. Sur l’emplacement même du temple, les Romains ont semble-t-il érigé un Grand temple dont les colonnes ont été construites en calcaire rose, qu’on appelle chahm wa lahm, et dont le sous-sol de la région est riche. D’après les archéologues, ce temple était d’une dimension respectable rappelant les temples de Baalbeck et donc d’une importance historique capitale.
L’aire sacrée révèle l’existence de plusieurs temples probablement de dimension plus modeste qui auraient servi de lieux de culte aux diverses divinités de chaque époque. De nombreuses inscriptions retrouvées sur les lieux renvoient à des dieux et déesses comme Aphrodite, Mater Matuta, Jupiter et Junon et à des empereurs romains, Hadrien, Septime Sévère et Trajan.
L’agglomération qui semble s’être développée à l’époque byzantine et romaine comprend des huileries, un pressoir à raisin, des thermes, des villas et une rue dallée bordée de colonnades et de portiques, les restes de ce qui devait être des commerces, et une église byzantine au sol recouvert de mosaïques, une vraie ville fréquentée par des nobles et des grands prêtres.
Mais si le site répond actuellement au nom de Deir el-Qalaa, c’est qu’en 1748 les moines de Mar Chaaya y ont construit sur la moitié antérieure du Grand temple un couvent et une église dédié à Saint Jean-Baptiste. Si la première pierre fut posée par le moine Simon Arida, c’est au père Ibrahim Aoun que l’on doit l’achèvement des travaux. On peut y déceler de nombreuses traces de différentes époques.
La beauté et le charme des lieux auréolés de tant d’histoire a vite fait d’inciter dès 1967 à la tenue de festivals de musique libanaise et internationale. Musique classique, orchestres national et international, comédies musicales, tournois de zajal, ces fameuses joutes oratoires au charme certain, mais aussi de grandes vedettes internationales comme Dalida, Demis Roussos venus chanter la vie sous le ciel étoilé de Beit-Méry.
Suite à l’occupation de l’armée syrienne et au désintérêt des autorités, ce site archéologique prestigieux est dans un état de délabrement certain. Mais rien n’est perdu tant ce qu’il nous révèle et ce qu’il a encore à nous dire augurent de l’importance de cet endroit hors du commun qui agite encore les archéologues et qui, encore une fois, prouve que le Liban pourrait être classé comme une destination de la plus haute importance historique et, on peut encore rêver, et pour le protéger, placé tout entier « pays patrimoine de l’humanité ».
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