©La République islamique d'Iran considère les bahaïs comme des hérétiques et des "espions" liés à Israël, leur siège mondial historique étant à Haïfa (photo), dans le nord de l'Etat israélien. (AFP)
Une ONG dédiée à la défense des intérêts de la minorité religieuse bahaïe, persécutée par l'Iran, a alerté sur de récentes vagues d'arrestation visant les membres iraniens de la communauté, mercredi 16 août. Non reconnue par Téhéran, celle-ci est régulièrement prise pour cible par le régime des Mollahs.
La Communauté internationale bahaïe (CIB), qui défend auprès de l'ONU les intérêts de cette minorité religieuse interdite par l'Etat iranien, a dénoncé mercredi "la cruauté" de Téhéran après les arrestations de plusieurs dizaines de bahaïs, dont un homme de 90 ans.
La République islamique, dans laquelle le chiisme est la religion d'Etat, considère les bahaïs comme des hérétiques et des "espions" liés à Israël, ennemi juré de Téhéran, leur siège mondial historique étant à Haïfa, dans le nord d'Israël.
Soixante bahaïs ont été arrêtés en Iran au cours des dernières semaines et 180 actes de persécution, tels que des interrogatoires ou des raids contre des entreprises, ont été enregistrés, selon un communiqué de la CIB.
Parmi les personnes arrêtées figure Jamaloddin Khanjani, un homme de 90 ans qui a déjà purgé dix ans de prison. Cet ancien membre d'un groupe bahaï, aujourd'hui dissous, a été arrêté dimanche avec sa fille Maria, est-il précisé dans le communiqué.
Deux autres ex-membres d'un groupe bahaï, Fariba Kamalabadi et Mahvash Sabet, qui avaient été arrêtées en juillet 2022, ont vu leurs peines de dix ans de prison confirmées en appel cette semaine.
Elles avaient déjà purgé dix ans d'emprisonnement et été libérées en 2018.
Mme Sabet, une écrivaine et poète reconnue âgée de 70 ans, souffre de graves problèmes de santé et a été transférée à de nombreuses reprises de la prison à l'hôpital depuis son arrestation en 2022, d'après la CIB.
"La cruauté envers les bahaïs en Iran n'a pas de limites", a dénoncé Simin Fahandej, la représentante du CIB auprès des Nations unies à Genève, citée dans le communiqué.
"L'arrestation d'une personne âgée de 90 ans et d'autres personnes souffrant de problèmes de santé qui ont déjà passé dix ans en prison pour leur foi montre la tentative désespérée du gouvernement de poursuivre ses efforts infructueux pour détruire la communauté bahaïe en Iran", a-t-elle fustigé.
Neuf bahaïs ont été arrêtés le même jour que M. Khanjani, notamment sur la base d'accusations de fraude et blanchiment d'argent, avait annoncé dimanche ministère iranien des Renseignements.
Les bahaïs suivent les enseignements de Bahaullah, né en Iran en 1817, qu'ils considèrent comme un prophète et le fondateur de cette religion monothéiste qui promeut l'unité et l'égalité.
Leur foi n'est pas reconnue par le régime des mollahs, contrairement à d'autres confessions minoritaires non musulmanes, notamment le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme. C'est pourtant la plus grande minorité religieuse non musulmane du pays, qui affirme compter plus de sept millions de fidèles dans le monde.
Malo Pinatel, avec AFP
La Communauté internationale bahaïe (CIB), qui défend auprès de l'ONU les intérêts de cette minorité religieuse interdite par l'Etat iranien, a dénoncé mercredi "la cruauté" de Téhéran après les arrestations de plusieurs dizaines de bahaïs, dont un homme de 90 ans.
La République islamique, dans laquelle le chiisme est la religion d'Etat, considère les bahaïs comme des hérétiques et des "espions" liés à Israël, ennemi juré de Téhéran, leur siège mondial historique étant à Haïfa, dans le nord d'Israël.
Soixante bahaïs ont été arrêtés en Iran au cours des dernières semaines et 180 actes de persécution, tels que des interrogatoires ou des raids contre des entreprises, ont été enregistrés, selon un communiqué de la CIB.
Parmi les personnes arrêtées figure Jamaloddin Khanjani, un homme de 90 ans qui a déjà purgé dix ans de prison. Cet ancien membre d'un groupe bahaï, aujourd'hui dissous, a été arrêté dimanche avec sa fille Maria, est-il précisé dans le communiqué.
Deux autres ex-membres d'un groupe bahaï, Fariba Kamalabadi et Mahvash Sabet, qui avaient été arrêtées en juillet 2022, ont vu leurs peines de dix ans de prison confirmées en appel cette semaine.
Elles avaient déjà purgé dix ans d'emprisonnement et été libérées en 2018.
Mme Sabet, une écrivaine et poète reconnue âgée de 70 ans, souffre de graves problèmes de santé et a été transférée à de nombreuses reprises de la prison à l'hôpital depuis son arrestation en 2022, d'après la CIB.
"La cruauté envers les bahaïs en Iran n'a pas de limites", a dénoncé Simin Fahandej, la représentante du CIB auprès des Nations unies à Genève, citée dans le communiqué.
"L'arrestation d'une personne âgée de 90 ans et d'autres personnes souffrant de problèmes de santé qui ont déjà passé dix ans en prison pour leur foi montre la tentative désespérée du gouvernement de poursuivre ses efforts infructueux pour détruire la communauté bahaïe en Iran", a-t-elle fustigé.
Neuf bahaïs ont été arrêtés le même jour que M. Khanjani, notamment sur la base d'accusations de fraude et blanchiment d'argent, avait annoncé dimanche ministère iranien des Renseignements.
Les bahaïs suivent les enseignements de Bahaullah, né en Iran en 1817, qu'ils considèrent comme un prophète et le fondateur de cette religion monothéiste qui promeut l'unité et l'égalité.
Leur foi n'est pas reconnue par le régime des mollahs, contrairement à d'autres confessions minoritaires non musulmanes, notamment le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme. C'est pourtant la plus grande minorité religieuse non musulmane du pays, qui affirme compter plus de sept millions de fidèles dans le monde.
Malo Pinatel, avec AFP
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