L'Iran a inauguré la dernière phase pour exploiter le gigantesque gisement gazier South Pars, en présence du président iranien Ebrahim Raïssi, lundi 28 août. Le projet, débuté dans les années 1990 et situé entre l'Iran et le Qatar, permettra l'extraction de 50 millions de mètres cubes de gaz par jour. Les partenaires étrangers, dont Total, ont quitté le projet suite aux sanctions américaines.
Dans son discours, le président Raïssi a regretté que "les entreprises étrangères comme Total" n'avaient "pas rempli leurs obligations pour achever la 11ème phase de South Pars". Il a félicité les "experts iraniens" pour "avoir terminé le projet".
L'immense champ gazier devait être développé par le français Total, la China National Petroleum Corporation (CNPC) et une entreprise iranienne, selon un accord de 2017 d'un montant de 4,8 milliards de dollars (environ 4,3 milliards d'euros).
Mais Total s'est désengagé du projet en 2018 après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire de 2015 et le rétablissement de sanctions par Washington contre le secteur énergétique iranien notamment. En 2019, l'Iran avait annoncé que la Chine avait de son côté abandonné le projet.
L'Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole.
Maria Chami, avec AFP
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