©AFP/ Fabrice Coffrini
Après une passe d'armes somptueuse sous le soleil de l'Oberland, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde a pris sa revanche aujourd’hui sur le Suisse Marco Odermatt, qui l'avait dominé la veille dans le super-G de Wengen, en remportant la première des deux descentes de cette mythique étape helvétique.
« J'avais toujours rêvé de gagner une classique », s'est réjoui le vainqueur du gros globe 2020, sourire rayonnant et onzième succès en Coupe du monde en poche, près d'un an jour pour jour après s'être déchiré le ligament croisé du genou droit à l'entraînement.
Il fallait voir le Norvégien exploser de joie et de soulagement, dans son fauteuil de leader, pour mesurer l'âpreté du duel que lui a livré Marco Odermatt, parti deux dossards après lui et finalement relégué à 19/100, une poussière à l'échelle d'une course dépassant 1 min 42 sec.
Acclamés par 13500 spectateurs, les deux leaders du classement général ont devancé le Suisse Beat Feuz (à 30/100) sur sa piste fétiche, où le quadruple vainqueur du globe de descente s'est déjà imposé trois fois.
Odermatt loue Feuz et Janka
Car si la saison 2020/21 avait vu les meilleurs skieurs du monde s'affronter en géant, le Français Alexis Pinturault ne triomphant de Marco Odermatt qu'à la toute dernière course, c'est en vitesse que les cadors croisent le fer cet hiver.
Après 19 courses disputées sur 35 prévues, Marco Odermatt devance de 376 points Aleksander Aamodt Kilde, devant le tandem de fusées autrichiennes Matthias Mayer et Vincent Kriechmayr, Alexis Pinturault pointant au cinquième rang.
Avec sa cinquième victoire de l'hiver, Kilde prend les commandes du classement de la descente en plus du super-G, et apparaît plus fort que jamais à quelques semaines des JO de Pékin (4-20 février), lui qui n'a jamais fait mieux qu'une 13e place aux Jeux.
Mais sur son chemin, il trouve le prodige Odermatt, qui découvrait cette année la piste du Lauberhorn, ses chicanes piégeuses et son mythique saut à l'aveugle entre deux rochers, et s'y est d'emblée offert jeudi une victoire en super-G.
Élégant, le grand blond de 24 ans a attribué ses premiers pas en fanfare aux conseils de Beat Feuz et Carlo Janka (vainqueur du gros globe 2010), qui achèvera demain à Wengen une carrière émaillée de blessures. « Ils ont été de super professeurs », a lancé « Odi », encore fluet pour un descendeur, mais dont tout le circuit mondial loue les qualités de pilotage, la décontraction sous pression, la lecture des trajectoires et la capacité d'adaptation.
« Favoritisme » pour Kriechmayr ?
La deuxième course de l'étape oberlandaise, avant une nouvelle descente demain dans son tracé intégral puis un slalom dimanche, a cependant été ternie par une polémique au sujet de Vincent Kriechmayr (12e). Placé à l'isolement en Autriche après un test positif au Covid-19, le champion du monde en titre du super-G et de la descente n'a rejoint Wengen que mercredi, manquant donc les deux entraînements de descente lundi et mardi. Si sa participation était en principe obligatoire pour prendre le départ des descentes officielles, la Fédération internationale de ski (FIS) a opté hier soir pour une dérogation inédite, l'autorisant à s'élancer ce matin pour un entraînement qu'il a aussitôt interrompu.
Français et Suisses ont voulu contester la décision, avant de découvrir que le règlement de la FIS ne l'autorisait pas, mais nombre de skieurs et d'encadrants se sont agacés en coulisses de ce traitement sur-mesure. « Ce n'est pas contre lui (...) Mais on est hors règlement et moi ce que je regrette, c'est que si ça m'était arrivé, je n'aurais pas pu courir, donc il y a du favoritisme », a dénoncé le Français Johan Clarey (14e).
En « ces temps compliqués » dus à la pandémie, le directeur du circuit masculin au sein de la FIS, Markus Waldner, a jugé dans la soirée « important de trouver des solutions pour permettre à nos athlètes de concourir ». « Le jury prendrait exactement la même décision pour tout autre athlète dans les mêmes circonstances », a-t-il affirmé.
Lire aussi : Ski alpin: Odermatt surclasse Kilde dans le super-G de Wengen
« J'avais toujours rêvé de gagner une classique », s'est réjoui le vainqueur du gros globe 2020, sourire rayonnant et onzième succès en Coupe du monde en poche, près d'un an jour pour jour après s'être déchiré le ligament croisé du genou droit à l'entraînement.
Il fallait voir le Norvégien exploser de joie et de soulagement, dans son fauteuil de leader, pour mesurer l'âpreté du duel que lui a livré Marco Odermatt, parti deux dossards après lui et finalement relégué à 19/100, une poussière à l'échelle d'une course dépassant 1 min 42 sec.
Acclamés par 13500 spectateurs, les deux leaders du classement général ont devancé le Suisse Beat Feuz (à 30/100) sur sa piste fétiche, où le quadruple vainqueur du globe de descente s'est déjà imposé trois fois.
Odermatt loue Feuz et Janka
Car si la saison 2020/21 avait vu les meilleurs skieurs du monde s'affronter en géant, le Français Alexis Pinturault ne triomphant de Marco Odermatt qu'à la toute dernière course, c'est en vitesse que les cadors croisent le fer cet hiver.
Après 19 courses disputées sur 35 prévues, Marco Odermatt devance de 376 points Aleksander Aamodt Kilde, devant le tandem de fusées autrichiennes Matthias Mayer et Vincent Kriechmayr, Alexis Pinturault pointant au cinquième rang.
Avec sa cinquième victoire de l'hiver, Kilde prend les commandes du classement de la descente en plus du super-G, et apparaît plus fort que jamais à quelques semaines des JO de Pékin (4-20 février), lui qui n'a jamais fait mieux qu'une 13e place aux Jeux.
Mais sur son chemin, il trouve le prodige Odermatt, qui découvrait cette année la piste du Lauberhorn, ses chicanes piégeuses et son mythique saut à l'aveugle entre deux rochers, et s'y est d'emblée offert jeudi une victoire en super-G.
Élégant, le grand blond de 24 ans a attribué ses premiers pas en fanfare aux conseils de Beat Feuz et Carlo Janka (vainqueur du gros globe 2010), qui achèvera demain à Wengen une carrière émaillée de blessures. « Ils ont été de super professeurs », a lancé « Odi », encore fluet pour un descendeur, mais dont tout le circuit mondial loue les qualités de pilotage, la décontraction sous pression, la lecture des trajectoires et la capacité d'adaptation.
« Favoritisme » pour Kriechmayr ?
La deuxième course de l'étape oberlandaise, avant une nouvelle descente demain dans son tracé intégral puis un slalom dimanche, a cependant été ternie par une polémique au sujet de Vincent Kriechmayr (12e). Placé à l'isolement en Autriche après un test positif au Covid-19, le champion du monde en titre du super-G et de la descente n'a rejoint Wengen que mercredi, manquant donc les deux entraînements de descente lundi et mardi. Si sa participation était en principe obligatoire pour prendre le départ des descentes officielles, la Fédération internationale de ski (FIS) a opté hier soir pour une dérogation inédite, l'autorisant à s'élancer ce matin pour un entraînement qu'il a aussitôt interrompu.
Français et Suisses ont voulu contester la décision, avant de découvrir que le règlement de la FIS ne l'autorisait pas, mais nombre de skieurs et d'encadrants se sont agacés en coulisses de ce traitement sur-mesure. « Ce n'est pas contre lui (...) Mais on est hors règlement et moi ce que je regrette, c'est que si ça m'était arrivé, je n'aurais pas pu courir, donc il y a du favoritisme », a dénoncé le Français Johan Clarey (14e).
En « ces temps compliqués » dus à la pandémie, le directeur du circuit masculin au sein de la FIS, Markus Waldner, a jugé dans la soirée « important de trouver des solutions pour permettre à nos athlètes de concourir ». « Le jury prendrait exactement la même décision pour tout autre athlète dans les mêmes circonstances », a-t-il affirmé.
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