Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, s’est dit, jeudi, inquiet de la nouvelle vague migratoire de déplacés syriens qui franchissent clandestinement la frontière libano-syrienne.
Dans le cadre d’une séance ministérielle qui s’est tenue dans la matinée, M. Mikati a déclaré qu’une séance extraordinaire du Conseil des ministres se tiendra dans le courant de la semaine prochaine, en présence du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, des dirigeants des services de sécurité et du ministre sortant des Affaires sociales, Hector Hajjar. Selon lui, la responsabilité est «collective et nécessite la coopération de tout un chacun».
«Ce qui est inquiétant, c’est que la majorité des déplacés sont de jeunes Syriens», a-t-il indiqué, avant de préciser que «l’armée et les forces de sécurité travaillent sans relâche pour empêcher ces passages illégaux, qui menacent la souveraineté de notre pays et mènent vers un déséquilibre qui affecte (intentionnellement ou pas) la structure libanaise».
À cette séance s’ajoutera une autre, sur proposition du ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé. Elle sera consacrée à la situation dans l’aéroport de Beyrouth et à l’éventuelle ouverture de celui de Kleiate.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé le projet de la nouvelle plate-forme de change opérée par Bloomberg, à la place de Sayrafa.
Se penchant sur le secteur éducatif, M. Mikati a décidé, en concertation avec le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, de «surveiller l’augmentation des scolarités au sein des écoles privées et de les pousser à tenir compte de la réalité», comme l’a affirmé le ministre sortant de l’Information, Ziad Makari, à l’issue de la réunion. «Nous sommes conscients de la souffrance des parents d’élèves, qui sont contraints de payer les frais de scolarité en dollars, à des taux variables, sans critères clairement établis», aurait signalé le Premier ministre sortant.
D’après M. Makari, la proposition relative à l’augmentation des frais de scolarité dans les écoles publiques et à l’Université libanaise sera étudiée lors de la deuxième réunion ministérielle prévue dans l’après-midi et consacrée à l’étude du budget 2024.
Sur le plan politique, M. Mikati a insisté sur la nécessité de procéder à l’élection d’un président de la République et a réitéré son soutien à l’appel au dialogue lancé par le président de la Chambre, Nabih Berry.
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