Réunion entre le Hamas, l'Iran et la Russie à Moscou
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a annoncé la tenue de discussions avec des représentants du Hamas et de l'Iran à Moscou, jeudi 26 octobre. Parmi les questions abordées, celle des otages détenus par le groupe islamise à Gaza occuperait une place centrale.

La diplomatie russe a annoncé des pourparlers jeudi à Moscou avec des représentants du Hamas, en guerre avec Israël, et de l'Iran pour des discussions, une première depuis le début du conflit il y a près de trois semaines.

"Je peux confirmer la présence de représentants de ce mouvement palestinien à Moscou", a dit Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, confirmant également la venue en Russie du vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani.

Elle n'a cependant donné aucune information sur l'agenda ni le contenu des discussions.

De son côté, Israël a vertement critiqué la Russie pour avoir accueilli une délégation du Hamas à Moscou. "Israël considère l'invitation de hauts responsables du Hamas à Moscou comme une mesure obscène qui soutient le terrorisme et légitime les atrocités commises par les terroristes du Hamas", a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, M. Lioir Haiat, qui a également demandé à la Russie d'expulser immédiatement la délégation.

Par la suite, une source diplomatique russe a indiqué aux agences de presse d'Etat que la rencontre avec la délégation du Hamas, conduite par Moussa Abu Marzouk, était axée sur les otages détenus par l'organisation palestinienne et l'évacuation des ressortissants étrangers de Gaza.

Elle n'a cependant rien dit des questions abordées avec le diplomate iranien. Toutefois, Téhéran s'est dit "prêt" à jouer un rôle dans l'accord sur la libération des otages de Gaza de son côté.


Selon cette source, Moscou a insisté auprès du Hamas sur "la libération immédiate des otages étrangers dans la bande de Gaza" et a abordé "les questions liées à l'évacuation des citoyens russes et d'autres citoyens étrangers du territoire de l'enclave palestinienne".

Mardi, le Kremlin avait indiqué qu'aucun progrès n'avait été réalisé pour libérer les otages russes enlevés par le Hamas, et même reconnu ne pas savoir combien il y en avait.

La diplomatie russe avait précédemment fait état d'au moins 20 binationaux russo-israéliens tués et deux enlevés lors des attaques du Hamas du 7 octobre.

Des centaines de ressortissants russes vivent en outre dans la bande de Gaza, ciblée par les bombardements israéliens.

La Russie, contrairement aux Etats-Unis, ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste et a toujours entretenu des relations avec lui.

Si Moscou a condamné les attaques lancées le 7 octobre contre des civils israéliens, elle insiste également sur la nécessité d'un Etat palestinien pour mettre fin au conflit et a mis en garde Israël contre les conséquences d'une riposte aveugle et meurtrière.

Malo Pinatel, avec AFP
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