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- Les frappes s'intensifient dans le sud de Gaza
L'offensive israélienne contre Gaza ne fait que s'étendre. Des dizaines de chars israéliens sont entrés lundi dans le sud de l'enclave, où des centaines de milliers de personnes avaient trouvé refuge ces dernières semaines après avoir fui les combats et les bombardements ayant dévasté le nord du territoire. L'armée israélienne a affirmé étendre désormais ses opérations au sol contre le Hamas "dans l'ensemble de la bande de Gaza".
L'armée israélienne a notamment dit agir "avec force" à Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza déjà visée massivement par des frappes depuis la reprise des combats vendredi, et où chaque jour désormais l'armée avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'"une terrible attaque est imminente", ordonnant aux habitants d'en partir.
De la fumée noire s'élevait pendant ce temps dans le ciel au-dessus de Rafah, ville du sud frontalière de l'Égypte et voisine de Khan Younès, selon des images tournées par l'AFP.
Les États-Unis ont appelé lundi leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza après la fin de la trêve vendredi entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.
"Tôt vendredi, le gouvernement israélien ne permettait pas au carburant de rentrer" dans Gaza,a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, alors que le territoire palestinien assiégé est confronté à des pénuries de nourriture, d'eau et de carburant.
"Nous avons eu des conversations très franches avec eux sur la nécessité de voir le carburant entrer (dans le territoire) et on a vu du carburant rentrer vendredi", a-t-il dit.
"Nous avons vu du carburant supplémentaire entrer samedi mais on est aux niveaux d'avant la pause. Nous avons fait savoir de manière claire que nous voulons voir (les niveaux de livraison de carburant) remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés (à Gaza) durant la pause, mais plus haut encore".
La compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé lundi soir que "tous les services de télécommunications de la bande de Gaza" étaient à l'arrêt, en raison "d'une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien".
Les télécommunications ont déjà été coupées deux fois dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre lorsque l'armée israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien. La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie.
Les frappes israéliennes ont détruit ou endommagé plus de la moitié des habitations, selon l'ONU.
Israël accuse le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, d'avoir installé des infrastructures dans ou sous des hôpitaux de la bande de Gaza et d'utiliser les civils comme des boucliers humains, ce que le mouvement palestinien dément.
Photo par MOHAMMED ABED / AFP)
Appel à un cessez-le-feu durable
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré qu'Antonio Guterres a renouvelé son appel à un "cessez-le-feu humanitaire durable à Gaza" et à "la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages restants".
Accusations mutuelles de "génocide"
Des représentantes israélienne et palestinienne ont échangé au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza.
"Les attaques" du Hamas "étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne.
La représentante palestinienne Dima Asfour a, elle, estimé que les bombardements massifs et l'offensive terrestre de l'armée israélienne sur Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".
Procès Netanyahou
En pleine guerre, le procès pour corruption du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a repris à Jérusalem, environ deux mois après sa suspension.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée lundi dans son 59e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
En Israël, l'attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
137 otages sont toujours aux mains du Hamas ou de groupes affiliés, 105 ayant été relâchés pendant la trêve, dont 80 en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le ministère de la Santé à Gaza a affirmé lundi que 15.899 personnes, à 70% des femmes et enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre.
Deux Palestiniens ont été tués dans un raid israélien à Qalqiliya, dans le nord de ce territoire palestinien par Israël depuis 1967, et un troisième à Qalandiya, selon l'Autorité palestinienne.
Les hostilités à Gaza suscitent de plus en plus de violences dans le territoire palestinien de Cisjordanie, mais aussi des échanges de feu qui s'intensifient à la frontière entre Israël et le Liban tandis que de nouveaux incidents ont eu lieu dimanche en mer Rouge et en Irak.
Maria Chami, avec AFP
L'armée israélienne a notamment dit agir "avec force" à Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza déjà visée massivement par des frappes depuis la reprise des combats vendredi, et où chaque jour désormais l'armée avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'"une terrible attaque est imminente", ordonnant aux habitants d'en partir.
De la fumée noire s'élevait pendant ce temps dans le ciel au-dessus de Rafah, ville du sud frontalière de l'Égypte et voisine de Khan Younès, selon des images tournées par l'AFP.
Les États-Unis ont appelé lundi leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza après la fin de la trêve vendredi entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.
"Tôt vendredi, le gouvernement israélien ne permettait pas au carburant de rentrer" dans Gaza,a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, alors que le territoire palestinien assiégé est confronté à des pénuries de nourriture, d'eau et de carburant.
"Nous avons eu des conversations très franches avec eux sur la nécessité de voir le carburant entrer (dans le territoire) et on a vu du carburant rentrer vendredi", a-t-il dit.
"Nous avons vu du carburant supplémentaire entrer samedi mais on est aux niveaux d'avant la pause. Nous avons fait savoir de manière claire que nous voulons voir (les niveaux de livraison de carburant) remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés (à Gaza) durant la pause, mais plus haut encore".
La compagnie palestinienne des télécommunications, Paltel, a annoncé lundi soir que "tous les services de télécommunications de la bande de Gaza" étaient à l'arrêt, en raison "d'une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien".
Les télécommunications ont déjà été coupées deux fois dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre lorsque l'armée israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien. La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie.
Les frappes israéliennes ont détruit ou endommagé plus de la moitié des habitations, selon l'ONU.
Israël accuse le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, d'avoir installé des infrastructures dans ou sous des hôpitaux de la bande de Gaza et d'utiliser les civils comme des boucliers humains, ce que le mouvement palestinien dément.
Photo par MOHAMMED ABED / AFP)
Appel à un cessez-le-feu durable
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré qu'Antonio Guterres a renouvelé son appel à un "cessez-le-feu humanitaire durable à Gaza" et à "la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages restants".
Accusations mutuelles de "génocide"
Des représentantes israélienne et palestinienne ont échangé au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza.
"Les attaques" du Hamas "étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne.
La représentante palestinienne Dima Asfour a, elle, estimé que les bombardements massifs et l'offensive terrestre de l'armée israélienne sur Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".
Procès Netanyahou
En pleine guerre, le procès pour corruption du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a repris à Jérusalem, environ deux mois après sa suspension.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée lundi dans son 59e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
En Israël, l'attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
137 otages sont toujours aux mains du Hamas ou de groupes affiliés, 105 ayant été relâchés pendant la trêve, dont 80 en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le ministère de la Santé à Gaza a affirmé lundi que 15.899 personnes, à 70% des femmes et enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre.
Deux Palestiniens ont été tués dans un raid israélien à Qalqiliya, dans le nord de ce territoire palestinien par Israël depuis 1967, et un troisième à Qalandiya, selon l'Autorité palestinienne.
Les hostilités à Gaza suscitent de plus en plus de violences dans le territoire palestinien de Cisjordanie, mais aussi des échanges de feu qui s'intensifient à la frontière entre Israël et le Liban tandis que de nouveaux incidents ont eu lieu dimanche en mer Rouge et en Irak.
Maria Chami, avec AFP
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